Le 19 septembre, les ministères du Travail et de la Culture ont annoncé le lancement du Fonds national pour l’emploi pérenne dans le spectacle. Doté par l’État de 90 millions d’euros par an, il vise à réduire la précarité des emplois du secteur. Les neuf mesures prévues « entreront progressivement en application dès cet automne ».

Objectif : inciter les employeurs à modifier leurs pratiques. Mesure phare, une prime à l’emploi pérenne sera versée pour toute embauche en CDI d’une personne bénéficiaire des annexes VIII ou X (intermittents du spectacle) dont le salaire est inférieur à trois smic. Les entreprises sans salarié en CDI pourront obtenir une aide pour une première embauche. Les CDD les plus longs seront aidés, jusqu’à 4 000 euros lorsque la durée du contrat dépasse un an. Le fonds soutient aussi le recrutement de jeunes diplômés pendant une durée minimale de quatre mois.

Pour stimuler l’emploi direct d’artistes, le remboursement d’une partie du salaire chargé qui leur est versé sera garanti. Trois secteurs sont ciblés : les lieux “non professionnels” (cafés, bars…), les petites salles de musique, théâtre ou danse, ainsi que l’édition phonographique. Une mesure notamment souhaitée par la CGT. Enfin, les groupements d’entreprises disposeront d’un fonds propre afin de garantir les salaires en cas de défaillance de l’un des employeurs.