Négocié en juillet, le deuxième accord intergénérationnel d’Airbus Group est ouvert à signature. D’ores et déjà, FO, qui représente 38 % des salariés, s’est prononcé en faveur du texte, et d’autres syndicats devraient suivre. Une fois validé, l’accord devra être décliné localement dans chacune des entreprises du groupe.

Sur le fond, le texte reprend la plupart des objectifs chiffrés contenus dans le premier accord (2013-2015), signé, à l’époque, à l’unanimité des cinq syndicats (CFDT, CFE-CGC, FO, CGT, CFTC). À savoir : 30 % des embauches réservées à des jeunes, et 20 % de seniors parmi les candidatures en short list lors des recrutements, « ce qui correspond globalement aux pratiques existantes », constate René Lorenzi, délégué syndical FO Airbus SAS. L’engagement de 5 % des effectifs en alternance a également été reconduit, mais, « sur ce terrain, estime le syndicaliste, il y a eu un certain relâchement ces dernières années. Nous sommes aujourd’hui en deça des 3 % ». Pour relancer la machine, le projet d’accord prévoit un plancher fixé à 3,5 % des effectifs. En revanche, le groupe ne se fixe pas d’objectifs s’agissant de la transformation des contrats d’alternance en CDI.

Le changement le plus significatif concerne les aménagements de fin de carrière. Le plafond du CET, mobilisable avant le départ à la retraite, a été porté de 18 à 24 mois, abondement compris. « Nous avons en outre obtenu la possibilité d’y ajouter le préavis et la transformation en jours de 75 % de l’indemnité de départ à la retraite, se félicite Didier Hacquart, coordinateur syndical CFDT Airbus Group. Tout cumulé, certains salariés pourront ainsi bénéficier d’un départ anticipé pouvant aller jusqu’à 30 mois. » Enfin, les débats ont tourné autour du déroulement de carrière des seniors. « Nous avons convenu que les entreprises du groupe nomment un référent RH chargé de veiller à ce qu’ils puissent équitablement bénéficier des mobilités internes », se félicite René Lorenzi.