La loi sur le dialogue social de 2015 a regroupé en un seul et même objet la négociation obligatoire sur l’égalité hommes-femmes et celle sur la qualité de vie au travail. Deux approches qui convergent de manière évidente quand on constate les bénéfices des actions d’égalité professionnelle sur les conditions de travail de l’ensemble des salariés dans une entreprise.

Outre les sujets concernant strictement le rattrapage de salaires des femmes, ou leur meilleur accès à la promotion ou à la formation, les domaines d’action mentionnés dans ces textes peuvent concerner la réduction de la pénibilité physique, l’amélioration de la manipulation de certaines machines, les souplesses horaires, le temps partiel, la reconnaissance de la parentalité… Autant d’aménagements qui améliorent la vie de tous au travail. En s’attachant à la place des femmes dans l’entreprise, le regard sur les hommes a évolué. Les directions commencent à admettre que ces derniers puissent avoir envie de s’épanouir dans leur rôle de père sans pour autant être désengagés. Les jeunes générations devraient les y aider, qui aspirent plus volontiers – et sans remord – à utiliser un temps partiel par exemple.

Comme il est admis que des salariés heureux sont plus performants, les négociateurs qui s’attellent à l’égalité hommes-femmes comprendront leur intérêt d’y associer la qualité de vie au travail. Toutefois, ils devront rester vigilants : les stéréotypes à l’encontre des femmes persistent, surtout dans les entreprises très peu mixtes.