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États-Unis : Les emplois au cœur de la campagne présidentielle

Sur le terrain | International | publié le : 12.07.2016 | Caroline Crosdale

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États-Unis : Les emplois au cœur de la campagne présidentielle

Crédit photo Caroline Crosdale

Les programmes des candidats vont s’affiner. La protection des emplois sur le sol américain, le salaire minimum et l’assurance santé figurent dans leurs propositions.

« It’s the economy, stupid. » Le slogan qui a si bien réussi à Bill Clinton dans les années 1990 reste d’actualité pour sa femme Hillary, la candidate démocrate à l’élection présidentielle. Les chiffres du chômage ont beau être très bas – inférieurs à 5 % –, la sauvegarde des emplois existants et la création d’emplois nouveaux sont au cœur du dispositif d’Hillary Clinton. La candidate était d’abord favorable au Nafta (North American Free Trade Agreement), l’entente de libre-échange en Amériques, ainsi qu’au TPP (Trans-Pacific Partnership), cet autre accord avec 11 pays d’Asie et d’Amérique, soutenu par son allié, le président Barack Obama. Mais son opposant démocrate Bernie Sanders et sa plongée dans l’Amérique profonde l’ont fait changer d’avis. Et de promettre la création d’un poste de procureur en chef du commerce, qui rapportera directement à la Maison Blanche toute opération de dumping.

Donald Trump, son opposant républicain, est lui aussi un ennemi juré des accords de libre-échange qui ont poussé les entreprises américaines à délocaliser leurs usines en Chine et au Mexique, où les salaires sont beaucoup plus bas. « The Donald » a juré de ne plus manger les biscuits au chocolat Oreo du groupe Nabisco lorsque ce dernier a annoncé le déménagement de son usine de Chicago vers le Mexique.

Pour protéger le gagne-pain des ouvriers américains, Donald Trump promet un tarif douanier de 35 % sur les produits en provenance du Mexique, et de 45 % sur le made in China. Il évoque des programmes spécifiques dans les banlieues pour soutenir l’emploi. Ces programmes seraient financés par une diminution des aides aux réfugiés. Le candidat républicain veut en plus relancer le secteur de l’énergie pour créer de nouveaux emplois en déréglementant les normes de l’EPA (Environmental Protection Agency). « Nous allons gagner tellement d’argent avec l’énergie qu’on va pouvoir commencer à payer notre dette de 19 milliards » fanfaronne-t-il… guère perturbé par la surproduction mondiale du pétrole, qui pousse les Texans à fermer des puits devenus trop chers.

Dans le camp d’en face, Hillary Clinton a imaginé un programme d’investissements de 275 milliards de dollars sur cinq ans dans l’infrastructure : routes, ponts, aéroports, traitement des eaux, Internet à haut débit…

Incitations fiscales

Dans la foulée, elle annonce des incitations fiscales pour les implantations dans les régions les plus frappées par la récession.

Hillary Clinton, soutenue par la majorité des syndicats, veut faire passer le minimum horaire fédéral de 7,25 à 12 dollars. Elle se dit même en faveur des 15 dollars qui seront progressivement mis en place à New York et à Los Angeles. Sa plate-forme prévoit en outre un congé fédéral pouvant aller jusqu’à 12 semaines pour soigner une maladie de longue durée, s’occuper d’un parent ou d’un enfant malade. Les intéressés toucheraient alors deux tiers de leur salaire et l’addition serait payée par la frange de 1 % de la population la plus fortunée.

Faut-il revoir l’Obamacare ? Donald Trump a annoncé des idées « formidables » pour annuler la loi sur l’assurance santé. Il supprimera l’obligation de s’assurer. Il préfère inciter en offrant une déduction du coût de l’assurance sur les impôts. Il joue la concurrence, en permettant aux Américains d’aller acheter leur assurance dans un autre État que le leur. Enfin, il pèsera sur les prix des médicaments en autorisant les responsables de Medicare à négocier avec les laboratoires. Ce programme fédéral d’assurance santé pour les retraités n’a pas encore cette liberté.

Le besoin de réduire les coûts de l’assurance santé est un des rares points sur lesquels Donald Trumps et Hillary Clinton se rejoignent. La candidate démocrate a été douchée par son échec des années 1990, quand elle a voulu créer de toutes pièces une assurance santé pour le gouvernement de son mari. Pas question donc de toucher aux fondations réussies d’Obamacare. Mais elle tente d’élargir le nombre des bénéficiaires et de réduire son coût. “Hillary”, tout comme “Donald” dénonce les excès des laboratoires pharmaceutiques.

Dans les médias

WORKFORCE.COM Vive les salariés boomerang

Une enquête du Workforce Institute chez Kronos et WorkplaceTrends.com met en lumière la montée en puissance des salariés boomerang, ces collaborateurss qui reviennent dans leur ancienne entreprise. La moitié des professionnels des ressources humaines assurent que leur groupe refusait autrefois de reprendre les infidèles. Mais aujourd’hui, 76 % des entreprises rouvrent leurs portes. Le salarié boomerang a l’avantage d’être connu, il est familier avec la culture d’entreprise, il n’a pas besoin d’être formé. 21 juin 2016, Workforce.com, le spécialiste des ressources humaines en ligne

Auteur

  • Caroline Crosdale