Le 5 novembre 2015, la Mutuelle nationale territoriale (MNT) remettait, « à l’unanimité » son premier prix “santé au travail” (5^e édition) à la mairie de Saint-Jeannet, une commune des Alpes-Maritimes de 4 000 habitants (56 agents territoriaux) pour « sa politique volontariste et globale de santé au travail ». Réaménagements de locaux, mise en place d’une véritable politique hygiène et sécurité, politique sociale ambitieuse, les chantiers furent nombreux.

Retour en arrière. En 2008, l’équipe municipale nouvellement installée décide de tout mettre en œuvre pour que le personnel communal travaille dans les meilleures conditions possibles. En liaison avec un service RH qui commence à se structurer, elle met en place un plan d’action après avoir diagnostiqué les besoins, les contraintes réglementaires et les moyens humains et financiers dont elle disposait. « Ce plan d’action a été élaboré grâce à un long travail de collaboration avec des partenaires extérieurs comme le Centre de gestion des Alpes-Maritimes (CDG06), le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) ou Cap emploi », rappelle Florian Caporossi, responsable des ressources humaines de la commune.

Première étape, dès 2009, la mise en place d’une véritable politique “hygiène et sécurité au travail”. À travers un partenariat avec le CDG06, la commune bénéficie d’une mission de conseil et d’assistance pour la prévention des risques professionnels ainsi que de l’assistance de la médecine professionnelle et préventive. « Nous avons pu être aidés pour rédiger notre document unique », explique Florian Caporossi. Par ailleurs, la commune fait voter un véritable budget formation pour l’hygiène et la sécurité au travail. « Il s’agissait à la fois de formations liées à la pénibilité de certains postes de travail et de formations en rapport avec la sécurité proprement dite, comme la prévention du risque chimique, la formation aux premiers secours ou l’utilisation des produits phytosanitaires », souligne Florian Caporossi.

Parallèlement, la commune lance une campagne de sensibilisation sur le thème de la diversité au travail. Le premier volet était consacré au handicap, avec un partenariat avec Handijob, par groupes de 10 agents (trois sessions pour un coût de 3 600 euros). Par ailleurs, la commune ayant constaté que certains postes de travail étaient totalement inadaptés ou ne répondaient plus aux exigences réglementaires, un vaste chantier de remise en état a été lancé dès 2010 avec la réfection et la mise aux normes des deux restaurants scolaires (400 000 euros de travaux) ainsi que la réorganisation des locaux de la police municipale. « Nous avons également lancé une assistance à maître d’œuvre pour la réalisation d’un centre technique, les services techniques de la commune étant répartis sur trois sites », explique Florian Caporossi.

Enfin, la municipalité a mis en place une politique sociale ambitieuse, « compte tenu d’un contexte économique difficile pour les agents », souligne le responsable des ressources humaines. Des exemples ? Mise en place, avec le CDG06, de deux conventions. L’une portant sur une aide psychologique pour les agents en souffrance au travail et qui auraient besoin ponctuellement d’une aide extérieure, l’autre, dite “d’assistance sociale”, à destination des agents qui rencontreraient des difficultés dans leur vie privée et/ou professionnelle. Par ailleurs, la mairie a créé, en 2014, la première journée dite de convivialité. « Ce moment a été l’occasion pour les agents et leur famille ainsi que l’ensemble des élus de se retrouver dans un contexte différent pour partager un repas convivial et participer à des activités sportives – tournoi de foot, de pétanque, olympiades et activités manuelles pour les plus petits. Une façon de créer et d’approfondir du lien social et professionnel », se réjouit Florian Caporossi.