Environ 300 000 entreprises sont équipées d’un plan d’épargne salariale aujourd’hui et celle-ci bénéficie à près de 11 millions de salariés. Fin 2015, cela représentait un encours de 117,5 milliards d’euros. Au-delà des chiffres, cet outil de partage de la valeur représente évidemment non seulement une rémunération supplémentaire pour les salariés, mais aussi, en termes de GRH, un moyen de reconnaissance et de valorisation de l’engagement. Reste que gérer ce bas de laine ne va pas de soi pour des salariés plutôt enclins à la prudence. Peu s’estiment capables de conduire une stratégie financière. La plupart sont inquiets pour leur retraite, ils attendent de leur entreprise qu’elle les aide à épargner, comme le montre une étude récente sur les avantages sociaux, publiée par la société de conseil Adding. La réforme voulue par la loi Macron d’août 2015 pourrait répondre en partie à cette demande en faisant évoluer les plans d’épargne retraite collectifs (Perco) avec la “gestion pilotée” par défaut, qui introduit des fonds plus performants et organise les arbitrages pour sécuriser progressivement l’épargne à l’approche de la retraite. Selon certains, la gestion pilotée aurait une autre vertu : elle aide les salariés à être davantage acteurs de leur épargne retraite en renseignant leur horizon de placement et leur profil de risque.