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L’enquête

La Société générale restructure ses agences au fil des départs

L’enquête | publié le : 21.06.2016 | É. S.

À la Société générale, 400 agences devraient fermer d’ici à 2020, avec 2 000 départs naturels non remplacés à la clé. Sans PSE – « le volume prévisionnel des départs, notamment à la retraite, permet de ne pas procéder à des licenciements pour motif économique », selon la banque – mais avec des reclassements pour les salariés dont le poste disparaît, gérés par la mobilité interne : « Les fermetures seront déterminées année après année, et réparties dans toute la France. À chaque fois, ce sont quelques salariés qui devront changer d’agence, explique Jean-Pierre Clauzel, délégué syndical national SNB (CFE-CGC). Mais nous avons tout de même voulu des garanties et un cadre précis. C’est pourquoi nous avons conclu un accord spécifique en décembre 2015. »

Signé par le SNB, la CFTC et la CGT, celui-ci prévoit un « processus RH adapté » pour opérer les mobilités envisagés (délais, entretiens, formation, prime de mobilité, possibilités de refus, etc.), une information des IRP locales ainsi que des commissions paritaires de suivi. « Elles nous permettront de nous assurer au plus près du terrain que les procédures de reclassement sont respectées, poursuit Jean-Pierre Clauzel. Nous avons aussi inscrit la possibilité de recourir à des ressources temporaires si nécessaire, par exemple pour ne pas bloquer une mobilité demandée par un salarié en amont de la fermeture de son agence. »

Un PDV plus protecteur ?

Pas satisfaisant, pour la CFDT, qui aurait même préféré que les salariés aient accès à des mobilités externes : « La première année, on pourra sans doute reclasser les salariés dans une agence à proximité, mais après ?, s’interroge Mathieu Pué, DS national. Ceux qui refuseront les reclassements qui leur seront proposés seront affectés d’office à un autre poste et risquent d’être licenciés pour insuffisance professionnelle. » Selon lui, un plan de départs volontaires (PDV) serait plus protecteur, même si son syndicat n’a pas signé celui qui doit s’appliquer fin 2016 à la réorganisation des pôles de services clients de la Société générale.

Dans ce projet, ce sont 650 suppressions d’emploi qui sont prévues, là aussi jusqu’en 2020. Mais cette fois sans traitement au fil de l’eau, bien que les effectifs soient moins nombreux : « À la différence des agences, les fermetures affecteront plusieurs dizaines de personnes à la fois, d’où la nécessité du PDV, qui exclut tout licenciement économique contraint », analyse Jean-Pierre Clauzel.

Auteur

  • É. S.