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RSE : Gestion des fournisseurs : à améliorer !

La semaine | publié le : 21.06.2016 | Christelle Morel

Les grandes entreprises restent défaillantes dans l’intégration des facteurs sociaux et environnementaux tout au long de leur chaîne d’approvisionnement, selon l’étude internationale de Vigeo Eiris.

C’est une mauvaise note : « La performance moyenne en matière de gestion responsable de la chaîne d’approvisionnement reste faible, et ce, dans toutes les régions et tous les pays », indique l’étude menée auprès d’environ 1 300 grandes entreprises cotées en Amérique du Nord, Asie-Pacifique et Europe, et publiée le 14 juin par Vigeo Eiris. Le score moyen est de 33,8/100 pour l’intégration de facteurs sociaux dans la chaîne d’approvisionnement des grandes entreprises et de 31,5/100 pour celle de facteurs environnementaux.

Des problèmes multiples.

Pourtant, les problèmes sont aussi graves que multiples : esclavagisme dans le textile et traite des êtres humains sur des navires de pêche, traitements dégradants des travailleurs dans la production de biens alimentaires de grande consommation, travail des enfants, harcèlement sexuel et violences contre les ouvrières…

Concrètement, tous les points sont à améliorer, selon l’étude : la qualité des audits et leurs conséquences (la majorité des entreprises « ne signale pas si elles ont mis ou non en œuvre des mesures correctives pour les incidents sociaux ou environnementaux »), les relations avec les fournisseurs (« les entreprises semblent se concentrer davantage sur la sélection et le contrôle des fournisseurs que sur le développement de relations justes et équilibrées avec eux »), la collaboration avec les parties prenantes (seules 3 % des entreprises déclarent s’engager avec des ONG ou syndicats), la communication…

L’étude intervient alors que s’est conclue le 10 juin la discussion sur les chaînes de production à l’OIT. Y a été décidée la mise en place d’une commission d’experts tripartite chargée d’évaluer les failles à l’origine du déficit de travail décent et d’identifier les mesures à mettre en œuvre pour y remédier. En parallèle, en France, la loi sur le devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre est en attente d’examen en 2e lecture au Sénat depuis fin mars.

Auteur

  • Christelle Morel