Nous saluons le remarquable état d’esprit qui préside aux travaux de la commission qualité du Cnefop. Les postulants écartés ont reçu une note détaillée relevant les points forts du dossier et des recommandations précises pour le rendre éligible. C’est intellectuellement honnête, stratégiquement pertinent et politiquement cohérent avec la volonté de promouvoir la qualité dans la formation professionnelle.

L’analyse du besoin, l’ingénierie de formation et la prise en compte des appréciations des stagiaires et la formation continue des formateurs. Ce sont en somme les fondements techniques et déontologiques d’un CFI. Quelle que soit la fin de l’histoire, c’est une avancée majeure pour la reconnaissance de la profession et la légitimité de la démarche de qualification RP-CFI.

Comme on le prévoyait, ce sont les critères liés aux effets de structure : les dispositifs d’accueil et d’évaluation, et l’information du public sur l’offre de formation. Est-ce à dire qu’un CFI n’accueille pas ses stagiaires ou ne communique pas sur les modalités de son offre ? Bien sûr que non, et c’est même consubstantiel à sa pratique quotidienne ! Mais ça va tellement sans dire que nous avons pêché par insuffisance de visibilité : nous renforcerons le dossier de candidature au RP-CFI et le guide d’instruction sur ces points.

Enfin, la commission relève qu’« aucun élément relatif à l’adaptation des moyens techniques à l’offre de formation n’a été identifié dans le référentiel », et que « l’évaluation des moyens d’encadrement n’apparaît pas dans le guide d’audit ». À cela, nous répondons que le CFI intervient en sur-mesure après analyse d’un besoin et d’une problématique spécifiques, son offre est par nature adaptée à la demande. Cela ne veut pas dire qu’il ne dispose pas de moyens techniques tant en ingénierie qu’en réalisation des actions de formation.

Quoi qu’il en soit, nous préciserons le référentiel en collaboration avec la commission qualité du Cnefop afin d’être en accord avec ce critère du décret qualité.