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La semaine

Innovation : Les start-up RH déroulent leur argumentaire

La semaine | publié le : 14.06.2016 | H. T.

Pour asseoir sa légitimité auprès de la DRH et de ses partenaires achats et informatique, le Lab RH tord le coup à certaines idées reçues sur les jeunes pousses.

« On compte aujourd’hui trois fois plus de start-up RH sur le marché qu’il y a deux ans », souligne Jérémy Lamri. Et pour le président du Lab RH, qui regroupe aujourd’hui quelque 200 jeunes pousses, trois grands sujets aiguillonnent l’innovation : le recrutement, la mobilité interne – avec des besoins qui explosent – et la formation. 40 % des membres du Lab se consacrent d’ailleurs au recrutement et à la mobilité, entre 15 % et 20 % à la formation, les autres se partageant différents sujets tels l’analytics ou la QVT, qui aurait bondi en début d’année.

Des start-up qui planchent sur tout ce que les solutions “classiques” ne proposent pas. Mais qui ont du mal à “accrocher” le client. Et pour cause. Avec le cabinet de conseil Althéa, le Lab a mené sa petite enquête auprès de ces entrepreneurs sur les a priori des DRH à leur égard, dont les résultats ont été présentés le 6 juin.

Référencement.

L’occasion, aussi, de mettre en avant les atouts de ces structures agiles, mais fragiles : « Passer le cap des trois ans est important. Le taux d’échec est de 86 % à dix-huit mois et, sur celles qui restent, une sur trois devient rentable », convient Jérémy Lamri. Or, comme le pressentent les DRH, 65 % des start-up interrogées ont moins de deux ans. Ce qui ne facilite guère leur référencement auprès des services achats des grandes entreprises.

Dans ce domaine, l’union fait la force : « Le Lab, lui, parvient à se faire référencer en 72 heures », affirme Jérémy Lamri. Et si, comme ont tendance à le penser les DRH, 70 % des répondants sont bien positionnés sur un seul domaine fonctionnel, l’offre peut évoluer selon les usages. L’un des points forts du Lab, souligne son président, étant aussi de permettre la coopération.

Autre particularité de cet écosystème : contrairement aux idées reçues, les applications proposées – de fait très axées sur l’expérience utilisateur (l’ergonomie), mais aussi l’utilité et l’apport de valeur – sont, dans 80 % des cas, conçues pour être déployées à grande échelle. En outre, comme l’expliquent les dirigeants de Yatedo (moteur de recherche sémantique de personnes et de compétences), « nous n’apportons pas seulement une technologie mais aussi du conseil RH ».

Les difficultés d’intégration aux SIRH existants ? Les acteurs s’efforcent de pallier le problème par le biais de connecteurs Plug and Play. Le Lab RH (déjà partenaire de Microsoft, lire Entreprise & Carrières n° 1282) vient d’ailleurs de s’associer à Talentsoft pour développer une solution de connexion universelle (lire p. 27).

En revanche, les DRH qui veulent faire appel à une start-up – donc pour une solution qui n’existe pas ailleurs – ne s’en tireront pas forcément à bon compte : l’innovation se paye, et 85 % des répondants établissent leur prix sur la valeur ajoutée de la fonctionnalité. Enfin, non, le big data n’est pas un must dans cet univers.

Si toutefois l’âge du capitaine inquiétait encore les clients, qu’ils se rassurent : 60 % des créateurs de start-up ont plus de 30 ans !

Auteur

  • H. T.