Chaque année, Disneyland Paris réalise environ 8 000 recrutements et, depuis 1992, l’entreprise a créé 15 000 emplois directs et 55 000 emplois indirects et induits. C’est l’un des enseignements du rapport réalisé par Vigeo Eiris à la demande de Disneyland Paris, pour mesurer son empreinte sociale. De fait, l’entreprise de loisirs est le premier employeur monosite de France avec plus de 15 000 salariés, dont 85 % sont en CDI.
L’audit mené en 2014-2015 s’est appuyé sur 150 documents, 25 entretiens internes et 25 avec des parties prenantes, ainsi que sur 14 focus groupes. Résultat global ? Un niveau « significatif » 3 (sur une échelle de 4) sur les trois axes de contribution mesurés : l’attractivité socio-économique, le développement et la qualité de l’emploi, et l’inclusion sociale.
Toutefois, il existe un « décalage de perception entre les parties prenantes et les actions menées par l’entreprise », indique Claire Coletti, directrice de mission pour Vigeo Eiris. L’implication de la chaîne managériale s’avère souvent hétérogène et mériterait d’être plus systématique. Deux points d’amélioration sont identifiés sur la gestion des carrières et leur déroulement ainsi que sur la conciliation entre vie privée et vie professionnelle, qui obtiennent un niveau de « performance partielle ». Ce que conforte l’avis d’un délégué syndical, qui constate « une absence de GPEC, ainsi qu’une explosion des RPS, des accidents du travail et de l’absentéisme ». De son côté, Maria-Pia Manzano, élue CFTC au CE, estime qu’il y a « beaucoup de travail à faire sur le développement des compétences » et souhaiterait que l’entreprise regarde davantage « comment le personnel travaille et comment améliorer le fonctionnement des équipes ». La CFDT, la CGT et l’Unsa n’ont pas souhaité participer aux entretiens de l’audit.
