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La semaine

Formation : Le CPF décolle

La semaine | publié le : 24.05.2016 | Laurent Gérard

Deux fois plus de salariés ont créé leur compte CPF en 2016 par rapport à 2015, assure une étude Cegos.

Davantage de comptes ouverts et davantage de projets en construction : le compte personnel de formation commence à prendre son envol. Selon une étude Cegos auprès de 440 salariés, rendue publique le 19 mai, 80 % d’entre eux sont informés de l’existence du CPF, 56 % savent qu’il leur revient de créer leur compte sur moncompteformation.fr, et la moitié de ceux-ci (55 %) l’ont déjà créé. C’est ce dernier chiffre qui est particulièrement encourageant car, selon Cegos, l’année dernière à la même date, il n’était que de 23 % : soit une progression de plus du double en 2016.

Des projets en cours.

Parallèlement, 38 % des salariés interrogés déclarent « avoir déjà identifié à ce jour au moins une formation éligible au titre du CPF » : ce chiffre n’était que de 19 % l’année dernière. Là encore c’est une croissance très importante. Et il est à noter qu’une petite moitié (41 %) de ces derniers ont d’ores et déjà déposé leur demande de financement au titre du CPF. A contrario, parmi les 62 % des autres salariés : 27 % ont trouvé une formation mais non éligible au CPF, et 35 % ne souhaitent pas mobiliser leur CPF à ce jour.

DRH impliqués.

Les attitudes favorables de certaines entreprises vis-à-vis de ce dispositif facilitent son décollage. Ainsi, 60 % des 120 DRH et RF interrogés par Cegos ont « déjà accepté des CPF sur le temps de travail », le même taux affirme qu’« une ou plusieurs personnes de l’entreprise conseillent les salariés qui souhaitent mobiliser leur CPF », et la même proportion précise qu’« une ou plusieurs personnes de l’entreprise instruisent les dossiers de demande de prise en charge ». Par ailleurs, 43 % des DRH et RF interrogés complètent « systématiquement » le financement du CPF pour les coûts non pris en charge par l’Opca, et autant le complètent « dans certains cas ».

Au final, les salariés semblent confiants envers le CPF. Ils ont le sentiment qu’il va les aider à développer ou à augmenter leurs qualifications (86 % de « très certainement » et de « probablement ») et à maintenir leur employabilité (82 %). D’autant plus qu’ils se sentent « soutenus par leur entreprise en termes de moyens, ressources, informations, accompagnement » (73 %), et qu’ils estiment que le CPF est « facile à mobiliser au sein de leur entreprise » (69 %).

Reste que la moitié des DRH et RF interrogés font des constats très négatifs sur les propositions soumises par le questionnaire de Cegos et qu’ils y répondent systématiquement par « non, pas du tout ».

Pour eux, les salariés « ne sont pas demandeurs » de CPF, et leur entreprise « ne les accompagne pas dans la mobilisation de ce droit ». Et, toujours pour les mêmes DRH et RF, le CPF « n’est pas un levier pour la professionnalisation et la qualification des salariés dans leur entreprise », et il « ne contribue pas au maintien de l’employabilité des salariés les plus fragiles dans l’entreprise. »

Auteur

  • Laurent Gérard