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La semaine

Alternance : L’apprentissage évolue

La semaine | publié le : 24.05.2016 | L. G.

Entre 2004 et 2010, l’apprentissage a bien changé, démontre une étude du Céreq*. Le niveau CAP-BEP a peu progressé (44 600 contre 41 700). Par contraste, les effectifs sortant du niveau bac professionnel ont plus que doublé (36 200 contre 17 500), les diplômés de licences professionnelles ont été multipliés par 3 (10 500) et ceux des écoles d’ingénieurs ou de commerce par 2,6 (12 600 contre 7 300). Ainsi, en 2010, près d’un diplômé de licence pro sur trois et un sortant de grande école sur cinq terminent leur formation dans le cadre d’un contrat d’apprentissage.

Difficile insertion des CAP.

En termes d’insertion, les anciens apprentis de niveau CAP en 2010 sont encore confrontés à un taux de chômage de 26 % trois ans plus tard, en 2013. Ce taux était de 11 % pour leurs prédécesseurs sortis en 2004. En revanche, les licences profesionnelles sont rarement au chômage (6 %) et encore moins les diplômés d’écoles d’ingénieurs (3 %).

Le Céreq en déduit que « l’usage, dans les politiques publiques, de l’apprentissage comme outil de lutte contre le chômage juvénile se trouve partiellement conforté mais surtout triplement interrogé » : il tend à se développer dans les niveaux de formation les moins exposés au risque de chômage ; il ne constitue pas un rempart contre la dégradation conjoncturelle du marché de l’emploi ; il devient de plus en plus sélectif, et « certaines populations socialement défavorisées risquent de peu bénéficier des avantages procurés par cette voie de formation ». Une question récurrente est ainsi reposée : faut-il réserver l’apprentissage aux seuls niveaux de qualification infrabac et aux populations les plus défavorisées ?

Bref n° 346, mai 2016.

Auteur

  • L. G.