Il n’est pas responsable de la fronde contre le projet de loi Travail ni de l’usage du 49.3 pour l’imposer. Il est même régulièrement oublié dans les commentaires sur ce texte. Et pourtant, l’article 14 du projet de loi, qui porte sur la réduction du nombre de conventions collectives nationales (CCN), aura des conséquences importantes sur les conditions d’exécution du contrat de travail de millions de salariés. Les partenaires sociaux vont devoir entamer une série de négociations de rapprochements, avant que les pouvoirs publics décident de faire eux-mêmes le ménage dans les 700 CCN de branches professionnelles. Agenda : 200 CCN au maximum dans trois ans, puis une centaine couvrant chacune au moins 50 000 salariés en 2020.
Objectifs : donner un socle conventionnel plus solide aux PME, atteindre une taille critique pour mieux négocier, par exemple, des accords en santé, pour ou disposer des compétences nécessaires à une négociation efficace. Dans bien des branches, la négociation sera rude, les représentants des salariés espérant de ces fusions une harmonisation vers le haut des dispositions conventionnelles, tandis que les employeurs en redoutent les effets inflationnistes sur le coût du travail dans leur secteur.
Nous inaugurons cette année un cycle de matinées d’échanges et de partage de bonnes pratiques entre professionnels RH, intitulé Les Ateliers Entreprise & Carrières. Ils rassemblent les acteurs RH des entreprises les plus avancées ou les plus représentatives des évolutions des politiques sociales, ainsi que nous les avons identifiées dans nos enquêtes.
Premier de ces rendez-vous, le 24 mai : “La fin annoncée de l’entretien annuel, ou comment mieux évaluer la performance”
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