Après un mois de conflit, la CGT a signé le 18 avril un accord avec la direction de l’hôtel Campanile Tour Eiffel pour réinternaliser six femmes de chambre, employées par la société de sous-traitance STN Groupe. L’accord prévoit en outre la reprise de leur ancienneté, une augmentation de leur temps de travail, ainsi que le ralentissement des cadences « indicatives » de quatre à trois chambres à l’heure.

Dans le groupe hôtelier, la question des conditions de travail des sous-traitants du nettoyage n’est pas nouvelle. En 2013, un conflit similaire avait abouti à la réinternalisation d’une vingtaine de femmes de chambre dans deux hôtels de Suresnes (92), et débouché en 2014 sur la signature, avec la CGT et la CFTC, d’une charte de la sous-traitance. Celle-ci prévoyait notamment l’installation de pointeuses, et l’internalisation des personnels de nettoyage dans cinq autres hôtels franciliens. Mais, pour la CGT, la charte n’est pas appliquée dans un certain nombre d’établissements, le syndicat dénonçant en particulier le maintien du paiement à la chambre par les entreprises sous-traitantes, qui conduit à sous-estimer le temps de travail réellement effectué par des salariées généralement à temps partiel. De nouvelles négociations sur l’égalité de traitement et la sous-traitance devraient ainsi se tenir au sein du groupe à partir du mois de septembre, a indiqué le syndicat.