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L’attitude intrapreneur

La chronique | publié le : 26.04.2016 | P. R.

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L’attitude intrapreneur

Crédit photo P. R.

Meryem Le Saget conseil en entreprise

Beaucoup d’entreprises mettent en place

Des programmes d’intrapreneuriat interne. Les candidats sont choisis, accompagnés. Et les autres salariés ? Il est possible de réveiller en soi l’esprit “intrapreneur”, tout en travaillant dans son poste actuel. Il suffit d’en avoir le tempérament et de dépoussiérer certains schémas mentaux.

Trouver ce qui nous anime.

L’entrepreneur fonctionne à la passion, aux convictions, à l’envie de créer. On ne peut pas adopter un style intrapreneur si l’on traîne les pieds parce qu’on ne se connaît pas bien, qu’on ne sait pas ce qui nous anime et qu’on attend de son manager qu’il le trouve. Connaître ses points forts est un atout, savoir les utiliser au mieux est encore plus déterminant. Sait-on dans quel genre de projet on donne le meilleur de soi-même ? Notre capacité relationnelle est-elle en phase avec l’exigence de ce type de mission ? Notre environnement nous renvoie-t-il une image cohérente avec notre perception de nous-même ? Voilà quelques réflexions utiles.

Structurer son temps.

Un intrapreneur n’a pas de boss qui lui organise ses journées. Il gère lui-même ses priorités, traite ses urgences, jongle entre son temps personnel et son temps de travail. Très souvent, il fait passer ses clients avant son confort personnel. Oublions donc l’idée d’être intrapreneur si l’on imagine pointer le soir à heure fixe, rentrer chez soi et être tranquille. L’intrapreneur vit dans un autre espace-temps, les frontières ne sont plus fixées ; il s’organise par lui-même, il est garant de son propre équilibre. En fait, il est nourri par la vitalité que lui donne le plaisir de travailler sur ce qu’il aime et de voir les choses avancer.

Être curieux, s’intéresser.

L’attitude « Désolé, cela ne fait pas partie de mon job » n’existe pas chez lui. Il est curieux, il écoute, il repère souvent des informations passionnantes à la marge des sujets qu’il explore. Il est conscient des interrelations entre les personnes et les projets, travaille en réseau, fait attention aux effets de dominos. De ce fait, il apprend beaucoup, s’épanouit, élargit son champ de conscience.

Prendre des risques.

Le salariat (assez récent dans l’histoire de l’humanité) a rendu “normal” de s’inscrire dans une continuité bien protégée. L’inconvénient est qu’on s’habitue à être à l’abri. L’indépendant ou l’entrepreneur doit se débrouiller, trouver lui-même les missions qui le feront vivre demain. Il est familier avec la prise de risque, l’investissement personnel qui ne débouchera peut-être sur rien, les tests, les paris engagés avec la folle envie de réussir. Dans l’entreprise, parfois, à trop vouloir rester protégé, on n’avance plus sans que le ROI soit visible et assuré ! On devrait récompenser les audacieux, les rebelles créatifs, ceux qui osent se lancer même si le terrain n’est pas balisé. Ce sont eux qui apportent de la vitalité à l’entreprise.

Fini l’esprit de revendication.

On l’a compris, l’intrapreneur n’a pas le profil du délégué syndical. Il ne revendique pas, il fonce. Son plaisir est de créer, de laisser une empreinte. Il n’est pas là pour se plaindre ou revendiquer des droits, car son travail déborde de sens ! Sa seule revendication est la liberté de pouvoir faire avancer ses projets. Il aime créer de la valeur pour l’entreprise tout en travaillant sur ce qui le passionne.

Auteur

  • P. R.