Pour décrocher leur CQP d’agent de prévention et de sécurité, sésame indispensable à l’obtention de leur carte professionnelle, les futurs sprécialistes doivent commencer par s’adresser aux employeurs de la branche. « La plupart des grosses entreprises du secteur possèdent en effet leur centre de formation agréé », constate Omar Kerriou, secrétaire fédéral de la CFDT Services en charge des entreprises de la sécurité. Elles assurent la formation initiale des aspirants agents de sécurité qui seront embauchés ensuite par les très nombreuses petites entreprises du secteur (63 % de ces entreprises n’ont pas de salariés, et 26,5 % des sociétés ont entre 1 et 19 salariés). Cette formation est facturée de 800 à 1 400 euros. La plupart des stagiaires bénéficient d’une prise en charge – Pôle emploi pour 33 % d’entre eux, collectivités territoriales, Opca, ou entreprises pour 5,5 % – mais 27 % financent eux-mêmes leur formation.
Actuellement, le CNAPS travaille sur la création d’un nouveau CQP dans la sécurité, celui “d’agent de sécurité renforcée”, des personnels de sécurité qui pourraient être armés. Selon Patrick Haas, cela représenterait environ 1 000 postes. Brink’s France entend bien se placer sur ce nouveau marché de formation. « Nous avons été interrogés par le CNAPS. Comme les autres sociétés qui forment des convoyeurs de fonds, nous disposons d’une expertise. Dans nos cinq centres de formation, nos formateurs dispensent un enseignement à la fois pratique et théorique. Nous abordons ainsi largement la notion de légitime défense. Nous leur demandons aussi d’être très vigilants sur le profil des candidats : il n’est pas question de mettre sur la voie publique des personnes qui ne seraient pas aptes à porter une arme », souligne Olivier Duché DRH du groupe Brink’s France.
