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3 questions à… Philippe Barrière

Acteurs | publié le : 12.04.2016 | Emmanuel Franck

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3 questions à… Philippe Barrière

Crédit photo Emmanuel Franck

Le directeur des relations sociales et économie RH de Mediapost, entreprise de marketing de la relation client, détaille son dernier accord sur l’égalité hommes-femmes.

Mediapost a signé, le 25 novembre 2015, son deuxième accord sur l’égalité professionnelle. Quelles en sont les principales dispositions ?

Notre accord, signé par tous les syndicats à l’exception de SUD, met l’accent sur la féminisation de l’encadrement intermédiaire. Nous nous engageons à atteindre la proportion de 44 % de femmes cadres en 2017, contre 39 % actuellement.

Pour ce faire, nous lancerons une campagne de communication interne contre les stéréotypes. L’un d’eux consiste par exemple à croire que les métiers de la logistique seraient réservés aux hommes et ceux des RH aux femmes. La féminisation de l’encadrement passe également par une meilleure conciliation entre la vie familiale et la vie professionnelle. Nous prenons notamment des engagements sur les horaires des réunions et sur les conférences téléphoniques, et nous rappelons l’existence de notre accord de télétravail, qui fonctionne bien.

Nous prévoyons enfin des journées découverte : la DRH organisera des permanences afin que les salariés puissent venir se renseigner sur les métiers, avant, éventuellement, d’aller à leur découverte en suivant une personne ou en prenant momentanément sa place.

Cet accord comporte-il des nouveautés ?

Notre accord s’inscrit d’abord dans la continuité. Néanmoins, nous y avons inscrit des mesures nouvelles, comme tenir compte de l’état de grossesse des salariées de l’activité mécanisation – préparation mécanique des poignées de prospectus –, qui emploie environ 900 personnes. Elles pourront notamment occuper un autre emploi à titre temporaire pendant leur grossesse.

Par ailleurs, nous octroyons une journée de congé supplémentaire par an à chaque parent d’un enfant handicapé. D’autres ajouts sont une retranscription de la loi : absences d’un salarié conjoint d’une femme enceinte pour se rendre à des examens ou dons de jours de congés à un collègue.

Comment la négociation s’est-elle passée ?

La négociation a duré de juin à octobre 2015, avec six réunions d’une demi-journée ou d’une journée. Au départ, nous n’avions pas prévu d’aborder le domaine de la formation, que nous avons finalement intégré dans l’accord à la demande des organisations syndicales – aménagement des horaires de formation, formation à la non-discrimination.

Il est à noter que notre accord comporte six domaines d’action – embauche, formation, promotion, conditions de travail, rémunération, articulation des temps de vie –, quand la loi prévoit la possibilité de les limiter à quatre.

Par ailleurs, le texte s’inscrit dans notre plan stratégique sur trois ans : Mediavenir, dont l’une des trois ambitions est de renforcer notre engagement social et environnemental, incluant l’égalité professionnelle.

Auteur

  • Emmanuel Franck