Le géant des télécommunications a lancé, avec la migration de l’ensemble des systèmes d’information RH du groupe vers la seule application Success Factors, un énorme chantier pour 120 000 salariés et une centaine d’entreprises dans le monde.
Le défi n’était pas mince pour Telefónica, le géant espagnol des télécommunications : harmoniser le système d’information des ressources humaines pour une entreprise de 120 000 employés, répartis dans presque 100 sociétés implantées dans une quarantaine de pays en Europe et en Amérique latine. En implantant le système SuccessFactors pour simplifier l’information de tous les départements du groupe, en particulier les ressources humaines, Telefónica voulait « en finir avec la complexité et la redondance ».
José Ramon Castañares Hernandez, du département de transformation des ressources humaines de Telefónica, l’illustre : « Jusqu’à maintenant, chaque salarié disposait du système informatique de son entreprise dans le groupe. Telefónica a beaucoup grandi en rachetant d’autres entreprises et n’a pas forcément modifié les critères des différents systèmes utilisés. » Tellement grandi que la direction maniait 175 systèmes différents de ressources humaines.
SuccessFactors s’implante peu à peu et se base sur la technologie Cloud. Chaque salarié peut donc se connecter facilement, tant sur son lieu de travail qu’ailleurs, à l’aide d’une tablette ou d’un téléphone portable, car Telefónica a voulu apporter une grande flexibilité à son système. Le groupe implante son nouveau programme par modules successifs. Les processus de sélection et de formation du personnel sont déjà en fonction. « Nous utilisons beaucoup les mobilités internes, explique José Ramon Castañares. Jusqu’à présent, pour lancer une offre de poste, nous devions souvent communiquer avec de nombreux établissements différents, ce qui était compliqué. Avec SuccessFactors, tout est centralisé et harmonisé. En un clic, les postes disponibles de tout le groupe sont visibles, partout dans le monde. » Les offres de postes sont aussi facilitées pour les demandeurs externes. Tout est concentré sur un même site Web et les personnes intéressées peuvent même postuler en utilisant directement leur profil Linkedin.
Telefónica considère que le groupe gagne en efficacité sur plusieurs plans. « Au niveau technologique d’abord, ensuite sur le plan financier puisque nous faisons des économies d’échelle. Enfin, la conception du processus de changement ne requiert pas tant de personnel », résume José Ramon Castañares. Le défi ne relevait finalement pas tant de la technologie. « C’était l’harmonisation en soi le défi, estime José Ramon Castañares Hernandez. Il a fallu analyser les processus habituels et les adapter pour obtenir un standard mondial. » Une révision salariale sera par exemple beaucoup plus rapide pour un chef d’équipe, à travers une standardisation des augmentations. Il pourra consulter son équipe de ressources humaines, mais n’aura pas forcément besoin d’elle à chaque décision. La formation s’harmonise également. Elle sera commune à tous les salariés, mais il demeurera un bloc de formation plus « locale ». « Nous ne pouvons ignorer les contraintes liées aux lois locales, particulières à chaque pays, d’où ce bloc à part de formation », précise le RRH.
Ce nouveau système entraînera-t-il une diminution des équipes de ressources humaines ? José Ramon Castañares Hernandez signale que le groupe n’a pas encore abordé la question : « Pour l’instant, nous devons être capables d’organiser les changements. Nous verrons dans une étape suivante de quelle manière nous réorientons le travail des équipes de ressources humaines. »
EL PAIS. Le télétravail recule Selon l’Institut national des statistiques, le nombre d’employés utilisant le télétravail a diminué, entre 2013 et 2014, de près de 8 %. Les télétravailleurs n’étaient plus que 1 281 000 fin 2014 contre presque 1 185 000 un an aupravant. D’après Adecco, cette tendance refléterait la reprise économique. Le groupe calcule même que 20 000 personnes en moins auraient travaillé depuis chez elles en 2015. Durant la crise, les entreprises avaient tendance à réduire les coûts en utilisant le télétravail. 3 mars 2016, El País, quotidien généraliste.
EL ECONOMISTA. Pessimisme sur l’économie et l’emploi L’indice de confiance des consommateurs du mois de février est en baisse. Plus de 72 % des personnes interrogées considère que la situation économique ne s’est pas améliorée durant ces six derniers mois, selon le Centre des recherches sociologiques qui publie cet indice. 43 % des personnes interrogées assurent qu’elles bouclent tout juste les fins de mois. Sur le front de l’emploi, l’optimisme n’est pas au rendez-vous. Plus de 49 % pensent que la situation sur le marché de l’emploi ne va pas s’améliorer. 3 mars 2016, El Economista, quotidien économique.
