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Rémunération globale : l’actionnariat salarié non coté peine à décoller

La semaine | publié le : 15.03.2016 | Hélène Truffaut

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Rémunération globale : l’actionnariat salarié non coté peine à décoller

Crédit photo Hélène Truffaut

Il est absent des écrans radar. Et pour cause. Selon un sondage* réalisé par OpinionWay pour le cabinet d’audit, de conseil et d’expertise comptable BDO France et le spécialiste de l’actionnariat salarié et de l’épargne salariale Eres, l’actionnariat salarié (AS) non coté concerne 4 % des PME françaises de 20 à 1 000 salariés (7 % des entreprises de 50 salariés et plus). Ce qui représenterait environ, selon BDO, 250 000 actionnaires salariés.

Satisfaction.

C’est peu, au regard de la perception positive qu’ont les sondés de ce dispositif, 80 % d’entre eux voyant dans ce mécanisme une « bonne chose ». Ce faible taux d’équipement est d’autant plus étonnant, estime Eres, que 85 % des employeurs ayant mis en place une politique d’AS s’en disent satisfaits. Et que, s’ils en avaient la possibilité, 82 % referaient ce choix.

La motivation des entreprises concernées ? C’est d’abord le bénéfice apporté aux collaborateurs. Notamment le fait de les impliquer davantage dans le fonctionnement de l’entreprise (44 %), et de partager le profit avec eux (36 %). Mais l’AS est aussi perçu comme un levier RH permettant de fidéliser les salariés (36 %), d’améliorer le package de rémunération (26 %) ou encore de renforcer l’attractivité de l’entreprise auprès des candidats à l’embauche (21 %). Et des effets positifs sur l’implication, la fidélisation et la motivation de leur salariés ont effectivement été constatés après coup.

Autre enseignement de l’étude : 40 % des structures ayant ouvert leur capital aux salariés l’ont proposé à plus de la moitié d’entre eux – tous les salariés dans 31 % des cas. Une surprise pour Eres, qui s’attendait à une approche plus ciblée. Enfin, les actions ont été majoritairement vendues aux salariés concernés (64 %) et sans décote dans un cas sur deux.

Le sujet reste délicat pour les PME qui, outre la complexité de l’opération, craignent visiblement de perdre un peu la main sur leur organisation (voir l’infographie ci-dessous). Cependant, le non-équipement est d’abord lié au fait que personne n’a songé à cette possibilité ! Petite note d’optimisme : 5 % des PME interrogées envisageraient sérieusement de sauter le pas dans les trois ans à venir.

* Enquête réalisée par téléphone de novembre 2015 à novembre 2016 auprès de 700 entreprises non cotées (échantillon pondéré pour être représentatif du tissu économique hexagonal).

Auteur

  • Hélène Truffaut