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3 questions à… Anne-Danièle Fortunato

Acteurs | publié le : 15.03.2016 | Emmanuel Franck

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3 questions à… Anne-Danièle Fortunato

Crédit photo Emmanuel Franck

La DRH de Norauto a signé en décembre un accord de télétravail qui soutient le projet d’organisation agile de l’entreprise.

Dans quel contexte l’accord de télétravail, signé fin 2015 avec les organisations syndicales (à l’exception de la CGT), intervient-il ?

L’accord de télétravail du mois de décembre fait suite à plusieurs accords, dont le premier remonte à 2009. Nous étions alors un peu précurseurs.

Notre objectif premier est de réduire les déplacements des salariés du siège. Celui-ci est, historiquement, installé en périphérie de Lille, dans un centre de transport routier qui n’est pas desservi par les transports en commun et dont l’accès en voiture est parfois embouteillé.

De plus, le télétravail rencontre aujourd’hui notre projet de libération de l’entreprise, dont le but est de rendre son organisation plus souple et agile. Pour ce qui concerne le volet RH, cela passe notamment par la digitalisation et par de nouvelles formes de travail collaboratif. Le télétravail accompagne donc notre transformation culturelle.

Quelles sont les nouveautés de l’accord de 2015 ? Qu’auriez-vous aimé y voir figurer ?

Pour l’essentiel, il reconduit le précédent : deux jours par semaine depuis le domicile ; refus motivé notamment par une capacité d’autonomie insuffisante ou par un nombre trop important de télétravailleurs dans le service ; équipements ; observatoire de suivi… Les procédures de demande ont toutefois été simplifiées, et il est maintenant possible de modifier le jour de télétravail – journée non fixe – sur une semaine en fonction de son planning et des réunions ou rendez-vous.

La négociation s’est bien passée : nos partenaires sociaux sont ouverts. Mais il est vrai que nous aurions aimé traiter, dans l’accord, du travail à distance et du coworking, donc pas seulement du télétravail depuis le domicile. Les organisations syndicales ne l’ont pas souhaité, sans doute par crainte que des salariés du siège soient déplacés dans nos centres automobiles. Pour autant, nous allons expérimenter ces nouvelles formes de travail en 2016.

Quel bilan tirez-vous de ces années de télétravail ? Quelles sont les pistes d’évolution ?

Nos premiers accords avaient une durée d’un an ; trois ans depuis 2012. Dans l’intervalle, les managers, qui étaient au départ un peu méfiants, se sont rendu compte que le télétravail, outre qu’il correspond à une attente des salariés, est un facteur de motivation et de productivité.

Le télétravail ne concerne pour le moment que les 450 salariés du siège ; 55 ont aujourd’hui un avenant à leur contrat, contre 38 en 2012. Pratiquement toutes les directions sont concernées, et les salariés ont très majoritairement fait le choix de télétravailler une journée.

Le télétravail dans nos centres de réparation est en cours de réflexion avec les managers.

Auteur

  • Emmanuel Franck