Interrogés sur leur perception des discriminations dans l’emploi, 79 % des chômeurs estiment que l’apparence physique influence le recruteur. Elle a donc « pleinement sa place parmi les motifs de discrimination juridiquement prohibés », estiment les auteurs du baromètre publié le 15 février par l’Organisation internationale du travail (OIT) et le Défenseur des droits. Au total, 8 % des chômeurs de l’échantillon déclarent avoir été discriminés lors du recrutement du fait de leur apparence physique (10 % des femmes et 6 % des hommes).

20 % des chômeurs rapportent des situations où l’apparence vestimentaire a été questionnée lors de l’entretien d’embauche ; et 11 % des situations où c’est la corpulence qui l’a été. Avoir un style non conforme aux codes de l’entreprise est cité à 85 % par les femmes et 78 % par les hommes ; être obèse à 79 % par les femmes et 73 % par les hommes. En contrepartie, avoir un physique attractif est vu comme un avantage par 66 % des femmes et 65 % des hommes. Les femmes obèses et celles ayant un style atypique rapportent 8 fois plus souvent que celles d’indice de masse corporelle normal ou d’apparence classique avoir été discriminées. Ces proportions sont deux fois moins importantes chez les hommes.