NOTRE SOCIETE EST PASSEE DE L’AGE DE LA NEVROSE à celui de la dépression, nous rappelle l’auteur, citant Alain Ehrenberg et son livre La Fatigue d’être soi (Odile Jacob, 1998). L’âge de la névrose est celui où presque tout est interdit par une morale austère sans que les interdits fassent sens pour l’individu qu’ils se contentent d’inhiber. L’âge collectif de la dépression est celui d’une société où chacun est responsable de sa propre vie sans pouvoir lui demander des comptes pour ce qui lui advient personnellement. Il passe donc son temps à se battre les flancs pour justifier sa valeur, voire à battre sa coulpe quand il n’y parvient pas. Tout est sa faute. Le vide existentiel de la perte de sens le menace à tout instant. L’auteur, consultant spécialisé dans l’accompagnement des personnes, des équipes et des organisations, explique pourquoi, dans un tel contexte, le coaching entendu comme soutien égotique et déversoir des états d’âme négatifs s’avère donc utile aux individus et surtout indispensable aux organisations. Une manière de donner sens à l’intrication intime de nos vies personnelles, professionnelles et organisationnelles, qui ne sauraient aujourd’hui être réglementées par un cadrage ferme, certes rassurant, mais hors de propos à une époque où la créativité est devenue un impératif catégorique.