Accenture, en son temps, avait défrayé la chronique RH : dans le déménagement de la société, les consultants avaient abandonné les bureaux attitrés pour, lorsqu’ils passaient dans les locaux de l’entreprise, réserver leur poste de travail. C’était en 1995 ; il s’agissait déjà de faire baisser les coûts immobiliers en réduisant les mètres carrés ; les locaux non occupés à 100 % et l’activité des consultants, par nature nomade, pouvaient justifier ce choix.

Trente ans plus tard, la problématique a pris une tout autre ampleur. Les progrès des technologies mobiles aidant – et ce dans nombre de secteurs –, le nomadisme et le télétravail se sont largement développés ; par ailleurs, les prix de l’immobilier de bureau n’ont cessé de flamber. En outre, les entreprises, en pleine révolution digitale, doivent réinventer l’organisation du travail… et adapter l’environnement de leurs salariés. La flexibilité guide désormais la conception des espaces de travail. Desk sharing, flex office, free seating, quiet room… les anglicismes font florès pour désigner ces nouveaux aménagements. Cependant, en confiant ceux-ci à la direction des ressources humaines et non plus aux seuls services généraux, certaines entreprises ont bien compris qu’il ne s’agissait pas de céder à une mode passagère. C’est l’organisation du travail, et sa qualité, au même titre que les conditions de travail des salariés qui sont en jeu. Sur ce sujet, le poste de travail sur mesure paraît une garantie de succès.