Les risques psychosociaux (RPS) auxquels sont exposés certains salariés sont susceptibles de dégrader leur santé physique et mentale. Une étude de la Dares publiée le 19 janvier analyse des données de l’enquête Sumer de 2010, permettant de repérer les situations de travail qui accroissent ces risques, comme certains modes d’organisation du travail et comme les contraintes de rythme. Les RPS sont fortement liés à l’impossibilité de faire correctement son travail par manque d’information, de coopération et de moyens.

Les salariés qui exercent des fonctions d’exécutants sont davantage exposés aux RPS que les autres. Ils sont notamment plus concernés par la tension au travail (job strain) et le manque de reconnaissance. De plus, hommes et femmes ne sont pas exposés de la même manière : 26 % des femmes et 21 % des hommes sont en situation de job strain, ce qui s’explique par une plus faible autonomie dans le travail chez les femmes et par des marges de manœuvre réduites. La fonction publique hospitalière est particulièrement concernée par les RPS : les agents sont plus nombreux que la moyenne à déclarer un manque de reconnaissance professionnelle. Les salariés y sont particulièrement exposés au job strain, et on leur demande d’effectuer une quantité excessive de travail.