Dans l’Hexagone, le renforcement du cadre législatif a contribué en 2015 à une segmentation des métiers RH par expertises. Du coup, « le rôle du DRH s’apparente de plus en plus à celui d’un chef d’orchestre à la tête d’une équipe composée d’experts », observe le cabinet de recrutement spécialisé Robert Walters, dans sa 17^e étude de rémunération annuelle, diffusée le 12 janvier.

Le volume des offres d’emploi sur le segment RH a crû de 12 % entre les 3^es trimestres 2014 et 2015, rappelle le cabinet. Il estime qu’en 2016, le mouvement de spécialisation se poursuivra, avec des entreprises en quête de candidats possédant une expertise RH, plus que de généralistes. « Une tendance que nous constatons depuis deux ou trois ans », précise l’auteur de l’enquête.

Par exemple, pour des spécialistes des SIRH ou pour des managers comp & ben, un changement d’entreprise cette année pourrait se traduire par des augmentations allant de + 10 % à + 15 %. Les généralistes qui se spécialisent ne peuvent, eux, prétendre qu’à des augmentations plus faibles. Par ailleurs, hors changement de poste (inter ou intra-entreprise), les progressions plafonnent à + 2 % ou + 2,5 %. Ce qui conduit la moyenne des rémunérations sur ces postes à rester stables, dans une fourchette de 75 000 euros à 90 000 euros (comp & ben) et de 60 000 euros à 70 000 euros (SIRH) pour des profils de 8 à 15 ans d’expérience.