La direction de la SNCF compte bien mettre sur la table cette année la modernisation du dialogue social. « Nous consacrons beaucoup d’énergie pour que ce dialogue devienne plus efficace et pragmatique. Nous espérons développer une culture de compromis plutôt que de confrontation », explique Jean-Marc Ambrosini, directeur général délégué cohésion sociale et ressources humaines.

Au sein de SNCF Réseau (ex-RFF), où dominaient les syndicats réformistes, avait été mis en place un comité paritaire qui permettait des échanges informels. Le retour de SNCF Réseau dans le giron du groupe ferroviaire et les dernières élections posent la question du devenir de cette instance non reconnue par le Code du travail, sachant que la CGT et SUD, moins enclins au compromis, deviennent les principaux interlocuteurs de la direction.

SUD Rail attend avant de se prononcer sur ce sujet, mais rappelle qu’avant l’ouverture des négociations officielles, la SNCF a déjà pris l’habitude de recevoir les organisations une par une pour préparer le terrain et discuter en bilatérales. « En fonction des sujets, nous prenons part à ces discussions », précise Nathalie Bonnet, membre du bureau fédéral de SUD Rail.

Autre thème d’importance : la GPEC. La direction souhaite négocier des accords sur la mobilité professionnelle et géographique. Il s’agit en particulier de créer davantage de passerelles entre les métiers, dans un contexte où les agents peuvent généralement refuser les mobilités fonctionnelles. Ainsi va-t-il falloir reconvertir des agents affectés à la vente de billets, compte tenu de la généralisation des automates et du développement des ventes par Internet, grâce auxquels la SNCF réduit ses coûts de commercialisation encore trop élevés par rapport à la concurrence.