L’opérateur déploie son nouveau plan stratégique et poursuit sa transformation digitale dans un climat social apaisé.
Bruno Mettling peut être satisfait. Après avoir conclu fin décembre un nouvel accord intergénérationnel et alors qu’il s’apprête à quitter son poste de directeur général adjoint en charge des RH d’Orange, les résultats du baromètre social* de l’opérateur n’ont jamais été aussi bons.
Créé en 2010 dans la foulée de la crise sociale qu’avait traversée l’ex-France Télécom, ce sondage semestriel présenté le 13 janvier affiche, pour la France (98 000 salariés), un score global de 30,5, en progression de 0,9 point par rapport au précédent baromètre. Et ce, dans un contexte compliqué : déploiement du nouveau plan stratégique “Essentiels2020”, remplacement d’un seul départ à la retraite sur trois, transformation numérique…
Parmi les thématiques abordées, le management obtient la note honorable de 40,2 (+ 1,3), que Bruno Mettling associe à la politique de formation des managers menée depuis 2011. Cet indicateur est désormais à égalité avec la qualité de vie au travail (stable), devant la stratégie et la RSE (36, + 1,6). Avec 17,1 (+ 0,9), la reconnaissance et la rétribution demeurent dans le bas du tableau. L’occasion, pour le DRH, d’insister sur « la reconnaissance des efforts d’adaptation des connaissances, qui est l’une des clés de la réussite de la transformation de l’entreprise ». Et de rappeler qu’en 2015, 11 000 collaborateurs ont bénéficié d’une mesure “emploi et compétences” débouchant sur une augmentation minimale du salaire de base de 3 %.
Interrogés sur la transformation digitale de l’entreprise, 66 % des salariés estiment qu’elle leur permet de mieux collaborer avec leurs collègues, et 63 %, d’être plus efficaces dans le travail. Mais 53 % seulement y voient le moyen de mieux gérer le temps de travail, et moins de la moitié, une façon de mieux concilier vie professionnelle et personnelle. Du grain à moudre pour les négociations en cours sur l’accompagnement de la transformation numérique de l’entreprise, que l’actuel DRH espère voir déboucher sur un accord au cours du 1er trimestre. Au menu : la formation aux outils – et aux bons usages – digitaux, la protection des salariés, leur équipement en mobiles 4G, etc. Un texte que Jérôme Barré, son successeur à compter du 1er mars, devra mettre en musique.
* Réalisé par le CSA en novembre 2015 auprès de 4 000 salariés.
