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Québec : Comment Desjardins a misé sur les femmes

Sur le terrain | International | publié le : 12.01.2016 | Ludovic Hirtzmann

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Québec : Comment Desjardins a misé sur les femmes

Crédit photo Ludovic Hirtzmann

Le Mouvement des Caisses Desjardins, souvent appelé la “banque des Québécois”, a choisi depuis une décennie de favoriser l’accession des femmes aux postes de direction et d’encadrement supérieur.

« La femme forte de Desjardins », titrait en mars 2008 l’hebdomadaire économique montréalais Les Affaires, au lendemain de la nomination de Monique Leroux comme présidente du plus gros employeur de la Belle Province. Un symbole fort pour cette coopérative bancaire de 45 000 salariés, que les Québécois de souche plébiscitent le plus souvent comme leur institution financière. Avant la nomination de Monique Leroux à la présidence du Mouvement Desjardins, l’entreprise avait déjà fait beaucoup pour que les femmes accèdent à plus de postes de cadres supérieurs. En 2006, elle avait adopté un accord nommé “Approche Desjardins de la diversité”. « Monique Leroux a fait de l’égalité hommes-femmes un engagement personnel, souligne Marie-Ève Généreux, conseillère en développement stratégies et pratiques en acquisition de talents, au service des ressources humaines de Desjardins. Elle a participé à plusieurs panels et groupes de discussion québécois dans lesquels elle recommande de toujours se donner une cible précise et chiffrée de représentativité, sous forme de pourcentage, pour pouvoir mesurer ainsi concrètement les résultats des efforts déployés. »

Équité des genres

Chez Desjardins, les premiers indicateurs sur la représentativité des femmes datent de 2005 : « On trouvait alors 19 % de femmes dans les postes de cadres supérieurs – incluant la direction. En 2015, cette proportion est passée à 26 % », confie Marie-Ève Généreux, avant d’ajouter qu’on « compte maintenant 35 % de femmes présidentes de conseils d’administration dans le réseau des caisses Desjardins ».

Pour parvenir à ce résultat, l’accord diversité signé par la banque a créé un “comité équité des genres”, également composé de femmes et d’hommes de la direction, dont l’objectif est de veiller à promouvoir la gent féminine aux postes de cadres. Afin de faciliter cette accession, l’entreprise a mis en place des politiques de mentorat et de coaching, mais aussi de conciliation entre la vie de famille et le travail. La “banque des Québécois” s’est aussi dotée de programmes qui favorisent l’embauche de femmes cadres lors de départs à la retraite. Et la direction appuie financièrement les puissants réseaux de femmes qui existent dans l’entreprise.

« S’il n’y a pas eu une réelle promotion de la diversité ethnique pour les cadres de Desjardins, malgré de belles annonces, il y a une forte volonté de promouvoir les femmes », confie une salariée des ressources humaines qui préfère demeurer anonyme. Tous les postes affichés le sont à la fois au féminin et au masculin. Chez les cadres moyens, « la proportion de femmes est passée de 52 % en 2005 à 59 % en 2015 », précise Marie-Ève Généreux.

Pourtant, les femmes reviennent de loin dans la Belle Province. Jusque dans les années 1960, les emplois des Canadiennes étaient des travaux d’exécution, et les épouses avaient besoin de la signature de leur mari pour effectuer des opérations bancaires. La place des femmes a depuis lors beaucoup changé, et les Canadiennes, très indépendantes et revendicatrices, ont gagné une liberté et une indépendance qui surprennent souvent beaucoup les étrangères. « Une meilleure représentativité des femmes aux échelons supérieurs des institutions financières améliorera le service à la clientèle féminine et la gestion des entreprises », déclarait d’ailleurs Monique Leroux à la revue Les Affaires quelque temps avant de prendre ses fonctions de présidente.

Dans les médias

LE DEVOIR. Transparence financière des syndicats

Les syndicats canadiens peuvent respirer. Grâce au nouveau gouvernement libéral de Justin Trudeau, ils ne devront pas dévoiler publiquement leurs dépenses, comme l’avait souhaité le gouvernement conservateur défait en octobre 2015. Les conservateurs désiraient que les dépenses syndicales de plus de 5 000 dollars soient publiques, ainsi que les salaires annuels de plus de 100 000 dollars des permanents des centrales syndicales. Des syndicats peu transparents, comme la Fédération des travailleurs du Québec, ont été accusés de liens avec le crime organisé dans le secteur du bâtiment. 22 décembre 2015. Le Devoir, quotidien montréalais de référence

TVA NOUVELLES. Stress post-traumatique au travail

La province du Manitoba, au centre du Canada, vient de reconnaître les troubles de stress post-traumatique comme une maladie professionnelle. Cette loi, une première au Canada, doit s’appliquer notamment aux pompiers et aux personnels de santé qui peuvent subir des chocs psychologiques traumatiques importants dans le cadre de leur travail. Le Premier ministre du Manitoba, Greg Selinger, a déclaré que cette « loi compatissante, humaine » aidera les travailleurs « à obtenir de l’aide en temps opportun ». 22 décembre 2015. TVA Nouvelles, site web de la chaîne de télévision généraliste

Auteur

  • Ludovic Hirtzmann