RIEN DE NOUVEAU sur le front de la théorie des organisations, annoncent les auteurs, tous deux économistes et sociologues… Si ce n’est la nécessité, parfois, de faire la somme et de problématiser ce que l’on est censé savoir pour mieux le faire coller à la réalité de l’expérimentation. La sociologie des organisations étant une branche de la connaissance sociale qui s’efforce de comprendre les mécanismes et les modes de fonctionnement des organisations, l’épreuve de la synthèse est une des étapes de cette compréhension, puisque de la confrontation des théories surgit souvent la lumière. C’est le cas dans cet ouvrage. Après avoir rappelé le modèle de l’organisation classique rationnelle du travail, les auteurs envisagent l’approche psychologique des organisations, la théorie de la contingence de Mintzberg et celle de l’acteur stratégique (Crozier, Friedberg) avant d’aborder les théories qui envisagent les organisations en termes de culture et d’identité (d’Iribarne, Sainsaulieu), qui les complètent. Ils consacrent leur dernier chapitre à deux approches nouvelles dans ce champ : celle centrée sur la notion d’organisations apprenantes et celle de la nouvelle gestion publique, qui posent la question de la faculté des organisations à s’adapter. Avec une conclusion pragmatique : il n’existe pas de one best way, mais différents outils théoriques, utiles en fonction des contextes, pour peu qu’une appréhension intelligente de la complexité n’interdise pas leur métissage.