Le contexte est douloureux. Le syndicat Avenir Sopra Steria a relayé fin décembre une information provenant de salariés du groupe de services du numérique basé à la Tour Manhattan de La Défense et l’informant du suicide présumé d’un salarié de 25 ans, le 17 décembre, hors de l’entreprise, sur une ligne de train.
Sans préjuger des résultats d’une enquête qui n’a pas encore débuté, Joseph Raad, représentant de Steria Avenir, souligne le fait que ce salarié, en proie à « une surcharge de travail, était très affaibli ». Et il souligne que ce drame « n’est pas le premier ». En outre, poursuit-il, « le parquet de Nanterre a été alerté sur le danger subi par les salariés via un récent procès-verbal de l’inspection du travail (NDLR, inexécution d’une mise en demeure d’août 2013 de procéder à une évaluation des RPS et d’élaborer un plan d’action), mais également via une plainte du syndicat Avenir Sopra Steria ».
Hélène Grignon-Boulon, DRH du groupe, tient à souligner que « l’on ne peut pas faire d’amalgame entre cet événement dramatique à caractère personnel et privé et des éléments relatifs au plan national de prévention des RPS. Nous sommes attentifs à l’équilibre vie privée-vie professionnelle, nous avons formé les managers, mis en place des référents prévention et disposons de façon permanente d’une hotline d’écoute psychologique ».
