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Sur le terrain

Réorganisation : des espaces de travail aménagés en codécision

Sur le terrain | Pratiques | publié le : 05.01.2016 | Mathieu Noyer

Faisant désormais partie du même groupe, les eaux alsaciennes Carola et Wattwiller ont associé leurs salariés à l’aménagement de leurs nouveaux postes de travail. Les collaborateurs travaillant dans des bureaux se sont surtout focalisés sur la réduction du bruit dans les espaces communs.

Après Wattwiller en 2008, Carola a rejoint à l’été 2013 le groupe belge de production d’eaux minérales Spadel, ce qui occasionne des mobilités ou, pour certains salariés, un double lieu de travail, entre deux sites distants d’une cinquantaine de kilomètres. Une démarche de concertation a été engagée afin d’accompagner la réorganisation issue de l’intégration dans la même maison mère. Elle concerne 25 salariés sur un effectif cumulé de 92 répartis entre Ribeauvillé et la commune de Wattwiller.

Un double équilibre

Le siège de Carola à Ribeauvillé a terminé, en mai dernier, une première et principale phase de déploiement, qui concerne les services de marketing, les RH, l’administration des ventes, la gestion-finance et l’administratif. L’initiative se dupliquera dans les prochaines semaines pour le personnel de Wattwiller et les équipes techniques de Ribeauvillé. Elle parvient à un double équilibre : entre ce qui est négociable et ce qui ne l’est pas, d’une part, entre les sujets ouverts à la discussion avec tous les salariés et ceux qui pouvaient se régler en petit comité, d’autre part.

L’organisation, de plus en plus courante, en espaces semi-cloisonnés moins ouverts que l’open space était un prérequis. La direction les a aménagés avec l’aide de la société Tertia. « Une fois ce point acquis, tout pouvait se discuter », souligne Valérie Siegler, directrice du service marketing, comptant parmi les pilotes avec les responsables RH et techniques.

La participation des salariés a abouti notamment à aménager plusieurs petites salles de réunion permettant de s’isoler pour téléphoner ou discuter en petit comité. Une initiative directement en rapport avec le principal point d’amélioration des conditions de travail qui s’est exprimé : le confort sonore. La convivialité de l’espace de pause et le confort thermique sont également ressortis des discussions comme étant des sujets de préoccupation. Au final, les propositions n’ont pas conduit à dépasser le budget d’investissement prévu.

Des ambassadeurs

La codécision entre direction et salariés s’est instaurée à deux niveaux. Elle a associé tous les salariés concernés pour l’aménagement précis des postes de travail. Pour d’autres sujets, chaque service a nommé un ambassadeur, de façon à trancher avec cinq ou six personnes sur des aspects jugés moins centraux ou pouvant donner lieu à une multiplicité de points de vue vite ingérable : le choix du mobilier et de la décoration, par exemple.

« À présent que les espaces sont installés, nous continuons à nous concerter avec ces ambassadeurs pour les dernières finitions, et désormais aussi pour les éventuels ajustements au bout de quelques mois d’application. Mais, pour l’instant, nous n’avons pas de demande en ce sens », indique Valérie Siegler. Les CHSCT des deux sociétés sont tenus informés des discussions dans le cadre de leur réunion de droit commun. « Il n’est évidemment pas question de prendre des libertés avec les exigences réglementaires sur les conditions de travail », rappelle la représentante de la direction.

Carola et Wattwiller solliciteront l’avis des salariés concernés au printemps prochain, au moment où elles se lanceront – avec le reste du groupe Spadel – dans le programme Great Place to Work. La volonté de faire évaluer la qualité de l’environnement de travail par un œil extérieur a constitué l’une des motivations à adhérer, puisque Great Place to Work impose de se soumettre à des audits d’experts.

Auteur

  • Mathieu Noyer