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La semaine

Négociations : Pas d’accord sur le travail dominical dans les grands magasins

La semaine | publié le : 05.01.2016 | Rozenn Le Saint

La CGT, la CFDT et FO ont refusé de signer le texte, notamment du fait de l’exclusion des prestataires de services des enseignes.

Le 23 décembre, la CFDT, la CGT et FO n’avaient pas modifié leur décision de ne pas signer l’accord sur les contreparties au travail dominical dans le cadre des ouvertures permises par la loi Macron (jusqu’à 52 dimanches par an dans les zones commerciales et touristiques, et jusqu’à minuit tous les jours dans les zones touristiques internationales). Il s’agissait de la date butoir. L’accord est donc bloqué : faute de leurs signatures, il ne peut pas recueillir les 30 % nécessaires.

Point bloquants

Le patronat, représenté par l’Union du grand commerce de centre-ville (UCV), n’a pas cédé sur la prise en compte des démonstrateurs (salariés travaillant dans les enseignes pour le compte de marques qui y tiennent boutique) et autres personnels extérieurs (sécurité, nettoyage, etc.), point d’achoppement depuis le début des négociations, démarrées en juin. « Ils ne bénéficieraient pas des contreparties négociées », dénonce Steve Mars, négociateur pour la CFDT. Mise à part cette différence de traitement entre les salariés contractuels des grands magasins et les extérieurs, l’autre point bloquant est le plafond de 1 000 euros de compensations (gardes d’enfants et transports) par an et par foyer, selon le représentant de la CFDT, qui se dit « ouvert à de nouvelles négociations », tout comme le patronat. En attendant un éventuel accord de branche, les grands magasins et les principales enseignes de centre-ville situés dans les zones commerciales et touristiques (Galeries Lafayette, Printemps, Bon Marché, C&A, etc.) devront chacune négocier un accord d’entreprise pour organiser les compensations.

Lors du dernier round des négociations de branche, l’UCV avait déjà revu à la hausse ses propositions en matière de contreparties salariales. Le texte portait à 100 % la majoration de tous les dimanches travaillés, au lieu d’une majoration dégressive avancée initialement. L’organisation patronale avait aussi finalement accepté l’attribution d’un repos compensateur pour 5 dimanches et décidé un plafond de 15 dimanches travaillés par an.

Auteur

  • Rozenn Le Saint