Les entreprises ont compris l’intérêt de travailler en collaboration pour progresser : 57 % ont monté des partenariats avec des intermédiaires de l’emploi et 47 % participent à des forums de recrutement ; c’est encore plus vrai pour les très grandes entreprises employant plus de 10 000 salariés – plus de 70 %. En outre, les grandes et les petites entreprises affichent un intérêt commun pour les échanges d’expériences : plus de 75 % estiment que c’est un facteur de progrès. Les grandes entreprises ont un rôle modèle à jouer auprès des PME-TPE, qui composent 99 % du tissu économique français. Ainsi, une grande entreprise sur deux incite ses fournisseurs et ses sous-traitants à s’engager en faveur de la diversité.

Dans 75 % des cas, l’engagement en faveur de la diversité est intégré dans une démarche de RSE globale. La deuxième raison (69 %) citée est l’engagement moral du dirigeant – dans les PME, c’est le premier facteur. L’amélioration de la gestion RH est évoquée par 52 % des répondants. Mais le facteur qui progresse le plus est l’amélioration de la performance économique – 38 % ; soit + 7 points par rapport à 2014.

Oui, de plus en plus : un tiers des signataires intègrent l’accès à l’emploi des habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville dans leur démarche diversité ; c’est 14 % de plus que l’année dernière. Sans doute un effet du recentrage des pouvoirs publics sur la politique de la ville, concomitant à la suppression du ministère des Droits des femmes. 25 % mènent des actions spécifiques dans les quartiers : forum pour l’emploi, recrutement par simulation, parrainage, préalternance, CV anonyme…

Nous réfléchissons à faire évoluer la charte afin de répondre aux nouveaux enjeux que constituent l’adhésion de nombreux établissements publics et collectivités locales, et l’élargissement au-delà du critère de l’origine. Par ailleurs, nous sommes missionnés, avec la Fondation agir contre l’exclusion (Face) et CSR Europe, pour animer la plate-forme des 15 chartes européennes de la diversité.