À l’heure où la social-démocratie ne fait plus recette, parler de démocratie sociale, même si l’expression n’est pas si récente, semble donner un coup de jeune au concept en mettant l’accent sur le social. En théorie, qu’est-ce que la démocratie sociale si ce n’est une représentation du travailleur et de la société civile à côté de la représentation du citoyen assurée par les élections dans la sphère politique ? La démocratie sociale, qui vise à faire prévaloir la démocratie dans la sphère sociale, permet idéalement d’assumer les fins de la social-démocratie, à savoir la conciliation du capitalisme avec l’intérêt des travailleurs. Concrètement, cela recouvre pour bonne part le “dialogue social”, bien que celui-ci s’apparente parfois au dialogue de sourds. Les auteurs, président et vice-présidente du réseau R 812 (garde rapprochée idéologique du “hollandisme”) et éditorialiste au Monde, expliquent que cette méthode douce est tout à l’honneur du gouvernement, puisqu’il s’agit de la manière la plus consensuelle de concilier les intérêts contradictoires des parties prenantes ; méthode aussi riche d’avenir, selon eux, pour peu qu’on fasse aux prochaines élections confiance à l’actuel président de la République, qui signe la préface de l’ouvrage.