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Des Opca d’usages différents

L’enquête | publié le : 01.12.2015 | L. G.

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Des Opca d’usages différents

Crédit photo L. G.

Les Opca ne sont pas utilisés de la même manière par leurs branches, comme en témoigne le rapport plan/professionnalisation.

Le rapport plan/professionnalisation témoigne d’une forme « d’intensité d’engagement financier et paritaire » des entreprises et des partenaires sociaux des branches vis-à-vis de leur Opca. Cela illustre une culture, un historique et des habitudes.

Mécaniquement, plus les entreprises d’une branche et les partenaires sociaux qui l’animent construisent des politiques communes via leur Opca et/ou plus les entreprises y trouvent des services répondant à leurs besoins, plus le rapport plan/professionnalisation s’élève et plus l’Opca apparaît comme un outil important dans la vie de la branche.

Certaines d’entre elles sont donc très actives autour de leur collecteur, pour des raisons aussi bien pédagogiques que financières ou politiques. D’autres l’utilisent a minima, pour gérer la professionnalisation. Cela ne signifie pas fondamentalement que les uns sont « meilleurs » que les autres, ils sont « d’usage différent ».

Dans le tableau ci-dessous, les Opca sont classés tels qu’ils apparaissent dans la troisième colonne : rapport de la collecte « plan » par rapport à la collecte « professionnalisation ». En bleu, les Opca de branche du champ des trois organisations patronales (Medef, CGPME et UPA) ; en jaune, les Opca de branche hors champ, dépendant d’autres organisations patronales ; en orange, l’Opca interprofessionnel-interrégional-interbranche du Medef et des cinq confédérations syndicales de salariés (Opcalia) ; en vert, l’Opca interprofessionnel-interrégional-interbranche de la CGPME et des cinq confédérations syndicales de salariés (Agefos PME) ; en gris, les collecteurs de branches, dont certaines sont du champ des trois organisations patronales (Medef, CGPME, UPA), et dont d’autres sont du champ d’autres organisations patronales (Opcalim et Actalians – ex-Opca PL).

Pour compléter la lecture : la première colonne rappelle le montant de collecte totale sur la masse salariale 2014 et son classement ; la deuxième exprime le rapport plan/total et son classement. Ce rapport plan/total est également un témoin de l’engagement d’une branche autour de son Opca, mais il peut être parasité par la collecte CIF : plus celle-ci est importante, plus le total augmente et plus le rapport plan/total est faussé.

Quatre familles

Conclusion : le croisement de ces variables aboutit à l’identification de quatre familles d’Opca, selon leur rapport plan/professionnalisation.

Famille 1 : ceux dont la collecte plan vaut plus de trois fois celle de la professionnalisation (Unifaf, Constructys).

Famille 2 : ceux dont le montant de la collecte plan atteint entre deux et trois fois celui de la collecte professionnalisation (de Fafsea à Fafih).

Famille 3 : ceux dont le montant de la collecte plan atteint entre une et deux fois celui de la collecte professionnalisation (d’Uniformation à Opca Défi).

Famille 4 : ceux dont la collecte plan est inférieure à la collecte professionnalisation (de FAF-TT à Opcabaia).

Ce classement est globalement constant depuis plusieurs années. Clairement, le mot Opca n’a pas partout le même sens. Il existe bien des différences de politiques internes et de nature de réponses aux entreprises adhérentes et, par conséquent, aux salariés de ces entreprises. Par ailleurs, il faut se méfier des grands chiffres agrégés, car, à l’intérieur même de la plupart des Opca, les pratiques de sous-branches ou de secteurs sont très disparates, notamment en termes de versement du plan.

Auteur

  • L. G.