Les accidents du travail ont atteint un « palier historique » en 2014 avec « un des chiffres les plus bas depuis dix ans : 34 accidents par an pour 1 000 salariés », a indiqué Marine Jeantet, directrice des risques professionnels à la Cnamts, lors de la présentation du rapport annuel de l’institution le 12 novembre. Une tendance qui s’explique par des facteurs conjoncturels et structurels : 2014 s’inscrit dans une période de recul ou quasi-stagnation de l’activité, et de plus en plus d’entreprises s’engagent dans la prévention.

La moitié des accidents sont attribuables à la manutention manuelle et un quart à des chutes de plain-pied et de hauteur, « des accidents qui demeurent évitables », souligne Marine Jeantet.

Le BTP reste le secteur le plus touché (64 AT pour 1 000 salariés), même si le nombre d’AT diminue de 3,8 %. Mais le secteur de l’aide et des soins à la personne enregistre une forte hausse (6 %) de son indice de fréquence.

Les maladies professionnelles augmentent légèrement, toujours dominées par les TMS (87 % de l’ensemble).

Les cancers d’origine professionnelle sont liés en grande majorité (81 %) à l’amiante, et diminuent de 3,7 %. Mais les autres types de cancers augmentent de 10,3 %. Dans 45 % des cas, ce sont des cancers de la vessie (industries des colorants ou du caoutchouc, par exemple), pour lesquels la Cnamts a mené une sensibilisation dans six régions, ce qui a permis de multiplier par 5 à 10 le nombre de demandes de reconnaissance, dont 60 % ont ensuite abouti.

Le nombre de maladies psychiques liées au travail augmente (315 cas reconnus contre 223 en 2013), « principalement en raison de l’évolution de la réglementation », qui permet de déposer plus facilement sa demande, selon Marine Jeantet.