logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

LA SEMAINE

Emploi : plus l’arrêt maladie est long, plus le risque de chômage est fort

LA SEMAINE | publié le : 03.11.2015 | Virginie Leblanc

Parmi les salariés du secteur privé ayant été arrêtés plus d’un mois dans l’année pour maladie, 15,1 % des femmes et 11,4 % des hommes sont au chômage ou inactifs l’année suivante (contre, respectivement, 7,1 % et 4,4 % des salariés qui n’ont pas eu d’arrêts maladie) constate la Drees* dans une étude publiée le 27 octobre. Et plus les arrêts sont longs, plus ces proportions augmentent : au-delà de deux mois d’arrêt, elles passent respectivement à 18,9 % et 14,2 %.

Insertion moindre des femmes.

Si les femmes sont davantage pénalisées dans leur trajectoire professionnelle, cela s’explique par « la moindre insertion des femmes sur le marché du travail », note l’étude. De plus, les congés maternité sont plus souvent suivis d’une année d’inactivité que les arrêts pour longue maladie. Mais les femmes qui se maintiennent en emploi après une naissance reprennent, en majorité, une activité sans interruptions.

Les hommes retournant au travail après une période de chômage, d’activité réduite ou d’inactivité ont moins souvent d’arrêts maladie que ceux restés en emploi deux années consécutives. La même incidence est observée chez les femmes. Ce résultat semble étayer un lien entre insécurité de l’emploi et moindres recours aux arrêts de travail. Il peut traduire « l’existence d’un présentéisme accru » parmi les salariés nouvellement embauchés, souligne la Drees.

* L’étude de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) a été réalisée auprès de 250 000 salariés du secteur privé âgés de 25 à 55 ans, suivis entre 2005 et 2008.

Auteur

  • Virginie Leblanc