Le rôle de l’ergonome est désormais connu de tous, et bien sûr des DRH. Discipline déjà ancienne, l’ergonomie a depuis longtemps prouvé son efficacité en termes de prévention, puisqu’elle a permis de réduire les troubles liés aux mauvaises postures et la pénibilité de certains métiers… Là où les ergonomes sont intervenus, l’entreprise a pu constater des bénéfices, notamment en enregistrant une diminution des arrêts de travail… En France, par exemple, pas une usine de construction automobile qui n’accueille en son sein des groupes d’ergonomes dès la conception même de l’outil de fabrication. Aujourd’hui, pour faire face à une autre forme de pénibilité liée à la charge de travail, à la perte d’autonomie, au sentiment du travail mal fait… ces professionnels s’orientent de plus en plus vers l’analyse des processus et de l’organisation même du travail en se fondant sur sa réalité d’exécution. Et, dans ce cas, qui mieux que les salariés pour décrire les dysfonctionnements à l’œuvre ? Associés à la démarche de l’ergonome – avec le médecin du travail, le manager, le responsable RH, les IRP –, les salariés accepteront d’autant mieux des solutions de compromis. Écouter les salariés parler de leur activité et la détailler, dans une démarche de correction ou de prévention du mal-être, participe, en considérant le travail réel, à reconnaître leur expérience. C’est une des voies possibles vers une meilleure qualité de vie au travail.