Du 5 octobre au 31 décembre 2015, Renault Trucks (groupe AB Volvo) ouvrira le volontariat au départ dans le cadre d’un PSE sur son site lyonnais (le 2^e après celui qui, en 2014, a supprimé 508 postes). La CFE-CGC et la CFDT (56,5 % des voix), ont en effet accepté, le 17 septembre, de signer l’accord de mise en œuvre du PSE. Il devrait réduire le nombre de licenciements secs de 200 à 25, même si ce volume reste « une projection » pour la direction, qui confirme l’accord sans le commenter.

« En négociant poste par poste, aidés par notre expert et nos avocats, nos deux syndicats ont pu ramener le nombre de suppressions d’emploi de 512 à 480, explique Éric Freyburger, de la CFE-CGC, en sauvant notamment 16 postes sur des fonctions stratégiques comme la tarification des pièces ou le technico-commercial. » Autre élément décisif, pour la CFE-CGC : les engagements écrits de la direction à maintenir à Lyon le bureau Études et Recherches (1 300 personnes) et à développer les moyens commerciaux de la marque.

À la CFDT, Bernard Fauché maintient que « le plan reste infondé économiquement ». Mais il souligne que l’accord améliore certaines mesures, rallongeant par exemple la période de prise en compte des préretraites jusqu’à mi-2018, ce qui permet à 40 personnes de plus de faire valoir leurs droits. Sans cet accord majoritaire, « il risquait d’y avoir 70 départs contraints de plus », ajoute-t-il. En outre, le texte prévoit que l’entreprise recrute 50 opérateurs en France.

Autant d’arguments qui n’ont pas convaincu la CGT. L’organisation a refusé de signer un accord « purement boursier », affirme Grégory Khiati, délégué syndical central, qui précise : « Seuls 25 % des salariés partis dans le précédent PSE ont retrouvé un emploi stable. »