logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L’enquête

Maîtriser les notions de base

L’enquête | publié le : 15.09.2015 | H. T.

On ne s’improvise pas investisseur. Rappel des informations clés à apprivoiser, tant pour les adhérents aux plans d’épargne entreprise que pour les partenaires sociaux en charge de négocier les accords et de sélectionner les supports d’investissement.

Horizon de placement

« C’est le point de départ de la réflexion. Il s’agit de savoir à quelle échéance l’épargnant aura besoin de son argent, en vue de sa retraite, de l’achat d’une résidence, etc. », explique Olivier de Fontenay, associé fondateur d’Eres.

Document d’information clé pour l’investisseur (DICI)

C’est un document standardisé au niveau européen. Il donne une information synthétique sur chaque fonds afin d’éclairer la décision d’investissement.

Niveau de risque

Plus exactement, le “profil de risque et de rendement” est présenté, dans le Dici, sous la forme d’une échelle de 1 à 7, “1” indiquant le plus faible niveau de risque et un rendement potentiellement plus faible. L’indicateur repose sur la volatilité passée. « Il appartient au salarié d’apprécier le niveau de risque, c’est-à-dire ce qu’il est capable de supporter en termes de hausses et de baisses pour atteindre son objectif d’épargne », poursuit Olivier de Fontenay.

Volatilité

« C’est une façon de mesurer le risque qui analyse l’amplitude des variations par rapport à la performance moyenne du fonds. Une volatilité de 15 %, par exemple, signifie que le fonds a évolué en moyenne de 15 % au dessous ou au-dessus de sa performance moyenne. Il peut y avoir beaucoup de vagues, ce qui peut être désagréable. Certains préféreront “faire de la barque sur un lac”, d’autres du “bateau à voile en mer”. Mais, plus l’horizon de placement est long, moins la volatilité est un problème », assure-t-il.

Perte maximale

« C’est la pire baisse que le fonds ait rencontrée dans le passé. On peut s’y intéresser, cela donne une autre idée du risque. »

Performance

D’abord, il faut garder à l’esprit que « les performances passées ne préjugent pas des performances futures » et qu’« il n’y a pas de performance élevée sans risque élevé », met en garde l’Autorité des marchés financiers (AMF). La performance d’un fonds correspond à l’évolution de la valeur liquidative du fonds entre deux dates (le rendement, qui contribue à la performance, étant le revenu distribué aux actionnaires ou aux détenteurs de parts du fonds). « Nous pensons cependant qu’il ne suffit pas de regarder les performances annuelles indiquées dans le Dici. Cela dépend de l’horizon de placement : lorsqu’un fonds est adapté pour cinq ans, il faut examiner la performance moyenne sur toutes les périodes de cinq ans », estime Olivier de Fontenay.

Fréquence de gain

« Regarder la performance moyenne sur les périodes correspondant à l’horizon de placement permet justement de déduire la fréquence des gains, qui va notamment intéresser les partenaires sociaux dans le choix des fonds proposés dans les plans d’épargne entreprise. » Il s’agit de « la capacité d’un fonds à préserver le capital sur l’horizon de placement conseillé », explique Eres, qui milite pour que cette notion, peu utilisée, soit indiquée dans le Dici. Ainsi, un fonds à cinq ans « devrait avoir des performances positives sur quasiment toutes les périodes de cinq ans, quelle que soit la date d’investissement ». Pour Olivier de Fontenay, « les partenaires sociaux ont intérêt à sélectionner des gérants qui cherchent à limiter les risques en maximisant la fréquence de gain ».

Auteur

  • H. T.