Dans son septième baromètre de l’absentéisme(1), Alma Consulting Group constate une légère hausse des absences, qui atteignent 16,7 jours par salarié en 2014. Le taux d’absentéisme national dans le secteur privé s’élève à 4,59 % (contre 4,26 % en 2013). Dans son analyse, le cabinet détaille, hormis la santé personnelle et celle des proches, les principales autres causes invoquées : mauvaise organisation ou conditions de travail (9 %), manque de reconnaissance (7 %), charge de travail (6 %), manque de soutien managérial (4 %), etc. Autant de raisons directement liées à l’organisation de l’entreprise.

De plus, l’étude pointe les signaux faibles de désengagement qui devraient alerter les DRH avant l’absence : selon les salariés, leur démotivation se manifesterait d’abord par une moindre attention à la qualité de leur travail (60 %), le fait de faire « juste son travail » (51 %) et par la multiplication des pauses (40 %).

De son côté, l’étude de Malakoff Médéric(2) relève que 32,6 % des salariés sont absents au moins une fois dans l’année, un chiffre stable par rapport à 2013 (32,4 %). En outre, la durée moyenne d’un arrêt maladie atteint 18,1 jours calendaires (contre 17,4 en 2013). Le nombre de jours d’absence par salarié s’élève à 11,4 jours, en légère hausse par rapport à l’année précédente (10,8). Le groupe de protection sociale pointe également quelques situations augmentant le taux d’absentéisme : la mauvaise qualité du sommeil, les salariés souffrant d’un handicap ou d’une maladie chronique, la situation d’aidant, et les réorganisations. À l’inverse, les salariés reconnus par leur hiérarchie sont moins absents.

Quant à l’impact financier de l’absentéisme, Malakoff Médéric l’évalue à 42 ETP (équivalents temps plein) dans une entreprise de 1 000 salariés. Alma CG, associé pour la première fois au cabinet Goodwill Management, évalue ses coûts directs à environ 5,8 % de la masse salariale, soit environ 45 milliards d’euros dans les entreprises privées.