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Sur le terrain

Prévention : Les Ponts-de-Cé limitent les TMS et l’absentéisme

Sur le terrain | Pratiques | publié le : 08.09.2015 | Éric Delon

Avec la mise en place d’une série de mesures concrètes pour prévenir les TMS, la commune de Maine-et-Loire a réussi à faire baisser de manière significative l’absentéisme au service d’entretien des locaux.

En quelques années, la commune des Ponts-de-Cé (qui compte 12 000 habitants et 270 agents municipaux) a réussi à faire diminuer fortement l’absentéisme parmi les agents d’entretien.

En 2011, à la suite de la réactualisation du document unique (DU), le service des ressources humaines signale la situation particulièrement difficile du service affecté à l’entretien des locaux : « Ce dernier subissait un fort taux d’absentéisme, rappelle Laurent Rédois, responsable des RH de la collectivité. Le document unique avertissait d’un risque significatif de TMS lié au métier en tant que tel, mais aussi à des facteurs de pénibilité relatifs aux conditions de travail des agents – tels que les horaires décalés, les amplitudes de travail, l’isolement – ces agents étant, par ailleurs, régulièrement affectés sur d’autres missions comme la surveillance de la restauration scolaire, du réfectoire, des activités périscolaires… »

La direction de la collectivité sollicite alors l’ensemble des agents du service afin qu’ils participent à l’étude de leurs conditions de travail dans toutes ses dimensions : matériel mis à leur disposition, identification des modifications à apporter dans l’organisation du travail et/ou dans la conception des bâtiments, redéfinition si nécessaire des temps de travail alloués à l’entretien de chaque site selon la superficie, état des sols, fréquentation des lieux…

Des formations et des aménagements

« Forte des résultats de cette étude, à l’automne 2012, la direction a décidé de mettre en place un certain nombre de mesures dès le début de l’année 2013 », souligne Laurent Rédois. Parmi ces mesures figurent des formations régulières à la prévention des risques liés à l’activité physique (Prap), la définition d’un plan de formation pluriannuel visant la professionnalisation des agents, l’affectation des mêmes agents sur les mêmes sites afin d’accroître leur sentiment de responsabilité et d’appartenance au service, la limitation des horaires « coupés » et « décalés », la baisse des amplitudes horaires excessives, le remplacement des matériels jugés obsolètes ou inadaptés (aspirateurs, chariots…), la programmation de travaux d’aménagement (changement de revêtement des sols, installation de points d’eau, etc.).

En octobre 2014, le service RH s’est livré à une évaluation des mesures prises l’année précédente. « Les résultats sont plus qu’encourageants, se réjouit Laurent Rédois. Nous avons ainsi enregistré, dans le service concerné, une diminution de 40 % du nombre de jours d’arrêts de travail et de 10 % du nombre d’agents en arrêt de travail. » Cette démarche participative d’amélioration continue de la santé a d’ailleurs été récompensée par un prix(1).

« Nous saluons la pertinence de cette démarche visant à améliorer les conditions de travail des agents, et qui a visiblement porté ses fruits. Mais nous aurions aimé être associés à cette dernière, notamment dans le cadre du conseil hygiène et sécurité », estime Dominique Gaudichet, secrétaire adjoint CFDT de la collectivité.

1) Le 26 novembre 2014, la ville des Ponts-de-Cé a reçu le premier prix de l’édition 2014 du Prix santé au travail de la Fonction publique territoriale.

Auteur

  • Éric Delon