logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

LA SEMAINE

Laurent Huyghe Directeur Action sociale, ingénierie et entrepreneuriat social, groupe Humanis

LA SEMAINE | l’interview | publié le : 01.09.2015 | Séverine Charon

Image

Laurent Huyghe Directeur Action sociale, ingénierie et entrepreneuriat social, groupe Humanis

Crédit photo Séverine Charon

« Seuls 14 % des chefs d’entreprise pensent qu’ils auront mis en place les quatre réformes le 1er janvier 2016 »

Le groupe de protection sociale Humanis est commanditaire d’un sondage réalisé par l’institut Odoxa auprès d’un millier de chefs d’entreprise. Quels étaient les objectifs de cette étude, présentée à l’université d’été du Medef ?

Nous voulions mesurer si l’impact sur les entreprises de la conjonction des quatre grandes réformes que sont la généralisation de la complémentaire santé, la transformation des contrats santé responsables et les mises en place de la déclaration sociale nominative (DSN) et du compte pénibilité posaient de grandes difficultés aux entreprises. Nous sommes un groupe de protection sociale : nous sommes assureurs, mais aussi conseils et partenaires des entreprises, et nous voulions caractériser cette situation inouïe de goulet d’étranglement administratif, pour toutes les entreprises, au second semestre 2015, quelle que soit leur situation.

Quels sont les enseignements majeurs retenus et les points les plus préoccupants ?

Comme nous le pressentions, la grande majorité des entreprises ne seront pas prêtes ! Seuls 14 % des chefs d’entreprise pensent qu’ils auront mis en place les quatre réformes le 1er janvier 2016. Second point, la situation est très contrastée en fonction des réformes. Sur la généralisation de la complémentaire santé, la situation est relativement sous contrôle, puisque deux entreprises interrogées sur trois indiquent qu’elles seront prêtes. Le sujet de préoccupation majeur est la transformation des contrats santé responsables : seule une entreprise sur quatre estime qu’elle sera prête.

Comment les entreprises peuvent-elles gérer cette situation ?

Cela dépend des réformes. Pour la mise en place de la DSN, ce sont surtout les personnes en charge de la fonction paie qui sont concernées et qui doivent être sensibilisées et formées, et les outils qui doivent être adaptés. En revanche, la transformation des contrats santé nécessite de renégocier des accords existants. L’absence de mise aux normes peut avoir des répercussions importantes en matière fiscale et sociale. Pour cette raison, Humanis informe les entreprises et construit pour elles des solutions d’accompagnement.

Le point positif est qu’en dépit de cette situation singulièrement critique sur le plan des formalités administratives, les entreprises sont majoritairement optimistes pour leur avenir.

Auteur

  • Séverine Charon