Le marché du management de transition pèse près de 160 millions d’euros en France, répartis entre une cinquantaine de cabinets spécialisés ou généralistes, les indépendants, l’intérim ou encore les associations, selon Jacques Burtin, auteur du Guide du management de transition (mai 2015) et cofondateur du Cabinet Inside Management. Il réfute l’hypothèse d’une croissance annuelle à deux chiffres, évoquant une hausse de 4 % en 2014, tous segments confondus.

Reste que tout le monde s’accorde à dire que les perspectives sont prometteuses : « Nous avons de grosses marges de progression par rapport au Royaume-Uni et à l’Allemagne, où le management de transition est davantage connu et utilisé par les entreprises », juge Frédéric Ripart, de Valtus. Près de 54 % des entreprises britanniques y ont déjà eu recours, contre 35 % en France, selon une étude du cabinet Delville Management auprès de 800 entreprises des deux pays publiée le mois dernier. Ce qui témoigne du potentiel de progression dans l’Hexagone, où la proportion de PME-PMI parmi les donneurs d’ordre est encore faible. Pour autant, le marché britannique est moins haut de gamme : les deux tiers des missions durent entre un et six mois au Royaume-Uni sur des postes de middle management, alors qu’en France, la moitié des missions durent plus de six mois et concernent des postes de top management.