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L’autre versant de la sécurisation des parcours

ZOOM | publié le : 14.07.2015 |

Les sociétés d’intérim commencent à se pencher sur l’autre volet de l’accord du 10 juillet 2013, concernant l’augmentation du temps de travail des intérimaires précaires. Par le biais d’accompagnements individuels et de formations financées par le Fonds de sécurisation des parcours des intérimaires (FSPI), l’accord s’est fixé pour objectif d’augmenter le taux d’emploi de 40 heures par an pendant trois ans de 80 000 intérimaires travaillant 800 heures par an.

Manpower a instauré en janvier 2014 un programme VIP (Visa intérim & parcours) dédié à ces intérimaires ; 22 500 travailleurs temporaires étaient inscrits fin mai 2015 dans ce dispositif leur permettant de faire le point sur leur projet, d’être positionnés en priorité sur des missions ou de suivre une formation. « Le fait d’être prioritaire sur des missions joue beaucoup dans la réussite du dispositif », estime Nicolas Smeets, le directeur support aux opérations. La société a financé quelque 1 500 formations (métiers ou habilitations réglementaires) via le FSPI. Et affirme que « le taux d’emploi a progressé d’un tiers pour ces intérimaires ».

ACCOMPAGNER AU BON MOMENT

De son côté, Randstad a réalisé 200 entretiens pour les intérimaires ayant entre 800 et 1 000 heures de travail annuel et a financé 58 formations. Mais le groupe pointe la difficulté de trouver le bon moment pour proposer un accompagnement aux 6 000 intérimaires concernés, qui travaillent parfois en parallèle dans d’autres agences ou sont inscrits au chômage. Lorsqu’ils ne sont plus en mission, « un simple courrier ne suffit pas à les convaincre de s’engager dans la démarche, même si l’objectif à terme est d’augmenter leur taux d’emploi. Ces intérimaires veulent avant tout travailler. Nous proposons désormais cet accompagnement en agence, avant ou après une mission. Et cela fonctionne nettement mieux », observe François Béharel, président de Randstad France.

Pour inciter les ETT à se saisir de ce chantier, les conditions d’accès aux financements du FPSI ont été élargies. Depuis le 4 juin, tout intérimaire ayant travaillé 400 heures par an (toutes sociétés d’intérim confondues) peut bénéficier d’un accompagnement.