Sensibiliser sur l’équilibre alimentaire, aider à l’arrêt du tabac, promouvoir la pratique du sport et de l’entretien physique… : est-ce bien la responsabilité de l’entreprise ? Pour les groupes américains, la question ne se pose plus. Ils en ont fait un “benefit” qui contribue à leur marque employeur. Que ces initiatives concourent ou non à réduire leurs coûts de santé, 7 sur 10 proposent de tels programmes à leurs collaborateurs, considérant que le contraire serait préjudiciable à leur attractivité.

En France, le démarrage est plus timide, malgré des initiatives anciennes, comme celle de PSA Peugeot Citroën, sur la nutrition. Mais les choses pourraient changer avec l’approche de plus en plus volontariste des organismes de prévoyance santé, prompts désormais à proposer à leurs entreprises clientes des solutions de services aux salariés et des outils de suivi individuels de la santé. AG2R La Mondiale, Apicil, Harmonie mutuelle, Humanis, Malakoff-Méderic : bon nombre des poids lourds du secteur sont sur le pont.

L’ANI de 2013 sur la couverture santé et la définition des nouveaux contrats responsables nivellent le niveau des garanties ; et ils limiteront les facteurs de différenciation entre entreprises. Cette approche globale et préventive de la santé pourrait dès lors venir compléter le dispositif de couverture de nombreux salariés. Elle compte au nombre des prestations non contributives devant figurer dans les contrats qui proposent des garanties collectives d’« un haut degré de solidarité ». Les seuls que les partenaires sociaux peuvent recommander pour leur branche professionnelle.