L’enseigne de téléphonie mobile a lancé une procédure de PSE après que les Direccte des différentes régions avaient mis le holà aux ruptures conventionnelles.
La Direccte Nord-Pas-de-Calais a homologué le 20 mai le PSE de Tél and Com, l’enseigne de téléphonie mobile dont le siège est à Lille. La direction a présenté un plan unilatéral, après le refus de signature des organisations syndicales : FO et la CGT n’ont pas accepté l’absence d’une prime supra légale et ont dénoncé un plan social « au minimum légal ». Il concerne 760 salariés.
En janvier dernier, la Direccte a dû monter au créneau : elle « a exprimé le souhait que nous entamions un PSE », reconnaît la direction de Tél and Com. Les 180 magasins du réseau fermaient les uns après les autres, avec, en 2014, 25 ruptures conventionnelles et 195 licenciements personnels, selon les syndicats. La CGT a dénoncé les propositions de mutations à 300 kilomètres du lieu de travail originel, dans un magasin dont l’activité devait cesser quelques mois plus tard. « Ce n’était pas des cas particuliers, on les retrouvait dans différentes régions pour trois ou quatre personnes », note l’organisation syndicale. Un proche du dossier précise : « Le modèle économique était, de notoriété publique, obsolète, avec les fins de contrats imposées par les deux commanditaires principaux de la société, Orange et Bouygues Telecom. »
Dès janvier, les Direccte se sont coordonnées au niveau national pour refuser de valider toutes les ruptures conventionnelles présentées par Tél and Com. « J’ai exprimé ma surprise sur cette décision », souligne Frédéric Wantz, directeur général. Du côté des salariés licenciés avant le PSE, certains envisagent de saisir la justice prud’homale pour faire annuler leur rupture de contrat quand le motif économique n’était pas évoqué.