D’un côté, un établissement public à caractère industriel et commercial (Épic) centré sur des objectifs liés au service public de l’emploi, et, a priori, propriétaire de son patrimoine immobilier. De l’autre, une filiale de droit privé – a priori sous la forme d’une société coopérative – agissant sur le marché concurrentiel auprès des entreprises (qui pèse 130 millions d’euros dans le chiffre d’affaires actuel de l’Afpa), qui ne bénéficiera d’aucune subvention publique, mais qui pourra faire des bénéfices. Voilà ce que devrait être la future (double ?) Afpa en juin 2016.

C’est du moins le souhait de François Rebsamen, le ministre du Travail, de l’Emploi, et de la Formation professionnelle, qui a fait une série d’annonces, le 18 mai, devant le conseil d’orientation de l’association. Au passage, l’association deviendrait “agence”. Pour Yves Barou, son président, ces annonces signent « l’acte de naissance d’une nouvelle Afpa ».

Le travail de transition vers la “nouvelle Afpa” débutera par la rédaction d’une nouvelle convention d’objectifs et de moyens (COM) destinée à préciser le champ de l’Épic et de sa filiale. Selon le président, le changement de structure ne devrait pas entraîner de conséquences sur l’emploi des salariés de l’Afpa, ni de modifications de leurs contrats de travail qui relève du droit privé.

L’Afpa hérite hélas d’un patrimoine abîmé, dont la facture de remise en état pourrait être très importante sur une vingtaine d’années. Mais Yves Barou estime que « cette dévolution reste une bonne chose en termes de contreparties bancaires qu’elle pourra apporter ».