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Édito

Un contrat de confiance

Édito | publié le : 26.05.2015 | Guillaume Le Nagard

Sentiment d’appartenance, association aux résultats de l’entreprise et meilleure connaissance de ses enjeux économiques… Les atouts de l’actionnariat salarié sont multiples. Certains chercheurs ont même constaté que compter un grand nombre de salariés parmi les détenteurs de son capital tend à accroître la performance d’une entreprise. Sans compter que ces collaborateurs forment un groupe d’actionnaires particulièrement loyaux, comme dans le cas désormais fameux d’Eiffage : à plusieurs reprises, des prédateurs se sont cassé les dents sur un noyau dur du quart du capital détenu par une large majorité des salariés français du groupe.

Des avantages qu’ont bien compris les entreprises françaises, championnes en la matière. Dans le SBF 120, quatre entreprises sur cinq avaient en 2014 des plans d’actionnariat salarié, contre moins de la moitié de leurs homologues européennes. Au niveau national, les actionnaires salariés sont près de 4 millions. Certes, ce haut niveau d’engagement actionnarial est en partie dû aux vagues de privatisations, dont une loi de 1986 – abrogée depuis – réservait une partie aux salariés.

Il n’empêche, ce contrat de confiance entre le salarié et son employeur est une particularité bien ancrée dans la culture managériale des entreprises françaises. Il a résisté aux vents contraires de la crise financière, et même – bien que plus difficilement – aux augmentations du forfait social. Une bonne pratique locale dont il faut se féliciter en ces temps de déclinisme, où l’attractivité de la France et de ses entreprises est si souvent mise en doute.

Auteur

  • Guillaume Le Nagard